Hiboux Nomade Notes
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Palais impérial

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Zlatz

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 17 Jan 2021, 20:10  Répondre en citant

// La jeune fille saisit Laïln par le bras, faisant se raidir le dos de celui-ci, qui se retint de plonger dans les Spires pour se défendre de l'attaque qui n'en était pas une. Elle le tira dans les méandres du palais. Le Dessinateur se dégagea vite pour suivre Clothilde avec un écart respectable. Pas trop importante toutefois, il ne voulait pas risquer de la perdre de vue, même si cela semblait peu probable. Les couloirs étaient longs, larges, et plutôt désert actuellement. Etait-ce l'heure ? Le blond n'avait pas l'habitude de traîner au palais impérial. Ses fréquents coups d’œil dans son dos ne lui indiquèrent rien, mais il ne pouvait réprimer sa sensation d'être observé. Finalement, ils parvinrent à un bureau en haut d'un escalier. N'était-ce pas étrange que qui que ce soit puisse se dire que placer un poste de travail à un endroit aussi éloigné ? Etait-ce un piège dans lequel Laïln se précipitait ? Il réprima ses inquiétudes et pénétra dans la pièce à la suite de sa guide. //

- Voyons, voyons... Comment s'appelle votre agresseur déjà ?

// L'adolescente sortit des papiers d'une boîte rose qui semblait moins à sa place ici qu'un tavernier au sein d'un groupe revendiquant l'augmentation des taxes sur l'alcool. Ce que Laïln avait déjà vu une fois en fait, mais le tavernier en question avait été traîné là de force. Que faisait cette boite à cet endroit et comment Clothilde savait-elle où tout trouvé ? Qu'elle soit d'une famille noble ou pas, il était surprenant qu'elle soit aussi à l'aise en ces lieux. //

- Oui je vais vous aider. Mais nous ne pouvions discuter sous le regard de la servante. D'ailleurs, je ne sais pas ce que vous lui avez fait, mais elle était toute craintive. Vous n'auriez pas dû passer vos nerfs sur elle, Laïln. Faites des serviteurs vos amis et ils vous aideront.

- Mais je ne lui ai rien fait à cette servante ! Et ce n'est pas ma faute à moi si elle était louche ! Non seulement elle est venue là où nous étions, mais en plus, elle a décidé de rester là, dans mon dos ! Quelle est la probabilité qu'elle avait du travail dans ce couloir exactement, sur l'ensemble du palais ? Enfin, j'ai bien fait attention et elle ne nous a pas suivi.

// Maintenant qu'il en parlait, n'était-il pas allé un peu loin avec ses soupçons ? Etait-ce aussi improbable qu'il l'avait pensé ? Avec du recul, il lui semblait que non. Cette réalisation ne s'accompagnait d'aucun regret. Après tout, en voyant le danger même là où il n'était pas, il s'assurait de le voir là où il était effectivement. Il recommencerait sans hésiter si la situation se reproduisait à l'avenir. D'autant plus si c'était avec la même servante. Personne ne pourrait nier que la même chose se produisant avec les mêmes acteurs deux fois ne pourrait tout simplement pas être une simple coïncidence. //

- Son nom c'est Ewäk Nil'Otay. Par contre, je ne sais pas si le qualifier d'agresseur est adapté, étant donné qu'il ne m'a jamais attaqué lui-même. En fait, je ne l'ai même jamais rencontré. Il paye juste des gens pour m'attaquer. Ou plus exactement, il a promis de l'argent à quiconque lui ramènera ma tête et son diadème. Du coup, si tu as besoin d'argent de poche, tu sais quoi faire !

// Laïln rit de sa blague en faisant de son mieux pour ne pas penser à l'éventualité où Clothilde choisirait effectivement de le trahir. Ce n'était pas impossible, mais il n'y avait rien qu'il puisse y faire. Il avait déjà décidé de lui faire confiance et n'allait pas changer d'avis maintenant. Les dés étaient jetés et il ne pouvait qu'attendre de voir le résultat obtenu. Cette image à elle seule le fit sourire, réveillant le joueur compulsif en lui et envoyant une décharge d'adrénaline dans ses veines. Il ne pensait pas avoir encore la force de faire de l'humour sur sa situation. C'était bon signe pour son état mental. //


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MessageDate du message: Sam. 06 Fév 2021, 21:27  Répondre en citant

- Son nom c'est Ewäk Nil'Otay. Par contre, je ne sais pas si le qualifier d'agresseur est adapté, étant donné qu'il ne m'a jamais attaqué lui-même. En fait, je ne l'ai même jamais rencontré. Il paye juste des gens pour m'attaquer. Ou plus exactement, il a promis de l'argent à quiconque lui ramènera ma tête et son diadème. Du coup, si tu as besoin d'argent de poche, tu sais quoi faire !

- Mmmm? Ewak Nil'Otay... Ce nom ne me dit rien.

// Clothilde hésita à relever la pointe d'humour de son aîné. Elle n'avait aucune intention de le vendre évidemment. Mais le prix de sa tête devait expliquer le regard relevé de la servante. Cette dernière l'avait peut-être reconnu. Auquel cas elle aurait voulu vérifier son identité avant de le vendre. Il aurait été très imprudent d'accuser injustement quelqu'un. Mmm que signifiait l'air concentré de la servante ? Cela ne présageait rien de bon. Clothilde devenait aussi suspicieuse que Laïln à mesure que celui-ci exposât sa situation. //

- Ewak Nil'Otay...

// La petite fille fit glisser les différents papiers sous ses doigts. Elle cherchait quelque chose, très probablement en lien avec le poursuivant de Laïln. Ses sourcils froncés ne présageaient rien de bon. Les papiers achalaient la demoiselle. Ses doigts tapotèrent la paperasse . Elle réfléchissait. //

- Mmm. Nil'Otay Ewak ... Mmmmmm.

// Clothilde rechercha dans le tas d'affaire l'homme qui avait engagé des assassins contre Laïln. Elle était sûre de pouvoir le retrouver. Si ce n'était pas dans cette boîte... C'était dans celle dessinée couleur bois ! La caisse passait facilement inaperçue. Sa téléonomie s'affirmait en cela. Sa dissimulation était voulue. Sûre de cette idée, Clothilde remit la boîte fushia à sa place initiale. Elle revint près de l'entrée, incitant le jeune adulte à se décaler au passage, elle s'accroupit et sortit une deuxième caisse. A nouveau elle la posa sur le bureau et la parcourut hâtivement. Enfin, ses doigts s'arrêtèrent. Elle tira quelques feuilles. //

- Nous y voilà. Ici nous sommes dans le grenier bureau de Maman. Elle range ses dossiers classés ici. Comme je suis souvent de ménage et aussi secrétaire de temps en temps, je connais. Mais bon, parfois elle opère sans moi comme aujourd'hui. Donc j'étais condamnée à attendre bêtement devant une porte, comme tout à l'heure quand vous m'avez vu.

// Clothilde fit signe de s'approcher. //

- Là, nous avons des traités négociés par ma Maman. Mais ce n'est guère intéressant en tant que telle. Des transactions, encore des transactions. Le mieux, c'est de regarder les petits commentaires qu'elle note à la fin. Elle répertorie les bizarreries de ses interlocuteurs.

// Clothilde désigna des lignes plus resserrées à la fin ou au dos des rapports. Elle parcourut quelques lignes, s'arrêta et poursuivit.

- Par exemple, tenez. Possède une riche propriété labyrinthique. Des servants sortent de nul part, du sol, derrière le lac voisin, de l'arrière cour, des côtés. En soit, ça sert à rien pour le contrat lui-même, mais ça peut servir pour d'autres activités...




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Zlatz

Ancien(ne)





MessageDate du message: Lun. 05 Avr 2021, 21:57  Répondre en citant

- Ewak Nil'Otay... Mmm... Nil'Otay Ewak ... Mmmmmm.

// La jeune fille feuilletait le contenu de la boite rose à la recherche d'informations, laissant Laïln quelque peu désœuvré, n'osant toucher à rien dans la pièce. Il tentait de lire par dessus l'épaule de Clothilde, mais l'angle n'était pas pratique et il n'en tirait pas grand chose. La boite fut cependant vidée sans que le nom du criminel noble (qui n'était certainement pas un noble criminel, à moins que ce ne soit l'inverse) n'apparaisse. Un court instant passa sans qu'aucun des deux ne fasse rien. L'adolescente se leva soudainement, surprenant le Dessinateur, et força ce dernier à bouger pour accéder à une nouvelle boite, plus discrète que la précédente. Alors qu'elle commençait à y poursuivre ses recherches, Laïln se rendit compte que son déplacement l'avait placé dos au mur, alors qu'il l'était déjà avant d'entrer dans la pièce. //

- Nous y voilà. Ici nous sommes dans le grenier bureau de Maman. Elle range ses dossiers classés ici. Comme je suis souvent de ménage et aussi secrétaire de temps en temps, je connais. Mais bon, parfois elle opère sans moi comme aujourd'hui. Donc j'étais condamnée à attendre bêtement devant une porte, comme tout à l'heure quand vous m'avez vu.

// L'alavirien blond se dépêcha de rejoindre l'adolescente pour lire par dessus son épaule les feuilles qu'elle étudiait. Un rapide coup d’œil suffit à ce qu'il se rende compte qu'il s'agissait de papiers don la signification lui échappait totalement. Sans doute quelque chose d'administratif. A peine avait-il lu une ligne que l'ennui l'avait gagné. Même le danger qui le guettait ne pouvait le motiver au point de s'investir dans cela. //

- Là, nous avons des traités négociés par ma Maman. Mais ce n'est guère intéressant en tant que tel. Des transactions, encore des transactions. Le mieux, c'est de regarder les petits commentaires qu'elle note à la fin. Elle répertorie les bizarreries de ses interlocuteurs... Par exemple, tenez. Possède une riche propriété labyrinthique. Des servants sortent de nul part, du sol, derrière le lac voisin, de l'arrière cour, des côtés. En soit, ça sert à rien pour le contrat lui-même, mais ça peut servir pour d'autres activités...

// Donc Nil'Otay avait bourré son chez-lui de passage secret ? Pas étonnant que sa fille puisse quitter les lieux avec un trésor sans que personne ne se soit rendu compte de rien. Pouvait-il vraiment se plaindre ? Et si sa demeure était un labyrinthe, n'était-il pas logique de rendre ses trésors inaccessible aux intrus ? Il devait bien être capable de dissimuler ses biens précieux dans une cache secrète, alors comment pouvait-il penser qu'un Dessinateur sans aucun moyen de connaître les secrets des lieux avait pu faire le coup sans que personne ne se rende compte de rien ? S'était-il jeté sur le premier coupable qu'on lui avait présenté sans se poser de question ? C'était la première fois qu'il lui venait à l'esprit que celui qui voulait sa mort était un idiot et cette perspective ne fit qu'envoyer des frissons dans son dos. Serait-il vraiment possible de raisonner ? Suivait-il une impasse ? Plus important encore, si tout ceci n'aboutissait à rien, que lui resterait-il à faire ? //

- Donc il a déjà de quoi sembler anormal au reste de la noblesse, c'est pas mal, mais il n'y a rien d'autre ? Je ne sais pas, quelque chose de plus... direct ? Des accusations portées à son égard, des ennemis ? L'existence de passage secrets chez lui pourrait être une info utile pour s'infiltrer là-bas, pour chercher des preuves d'activités illicites, mais je doute fort d'en être capable.

// S'il avait été honnête, il aurait dit que cela lui serait impossible, mais Laïln avait sa fierté et préférait se cacher derrière l'excuse des nombreuses inconnues que présentait la situation. De toute façon, personne n'allait en attendre autant de lui. D'ailleurs, était-ce une bonne idée de parler de l'éventualité de commettre une infraction à la loi à celle à qui il avait demandé de l'aide pour se débarrasser d'accusation de cambriolage. //

- Pas que j'envisagerais d'entrer par effraction chez qui que ce soit bien sûr ! Je ne suis ni voleur, ni cambrioleur, ni malfrat, ni marchombre, ni malandrin, ni même malhonnête. Et ce n'est pas parce que j'ai déjà fait un séjour dans les geôles que j'ai quoi que ce soit à me reprocher. Évidemment.


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MessageDate du message: Ven. 14 Mai 2021, 09:52  Répondre en citant

// Clothilde releva la tête. Le mouvement de ses doigts s'arrêta. Il lui semblait avoir entendu un bruit. Elle fit signe à Laïln de se taire, tendit l'oreille mais ne remarqua rien d'anormal. Ses recherches avaient été interrompues. Elle tournait le problème de son aîné dans sa tête. Il avait rendu service à une jeune fille, qui pour le remercier lui avait donné le diadème de son père sans l'autorisation de ce dernier. Quand le père s'aperçut de l'erreur, il était trop tard, Laïln avait déjà vendu le diadème contre de l'argent. Des hommes envoyés pas le père s'emparèrent de l'argent, le mirent dans leurs poches et rapportèrent au père que le diadème n'était plus. A présent, le père, Ewak Nil'Otay cherchait Laïln pour le punir. Clothilde ignora les questions de Laïln.//


- Je ne comprends pas. Pourquoi ce Ewak n'a pas visité le bijoutier ? A-t-il récupéré l'argent du diadème prise par ses hommes ? Sinon, pourquoi ? Quel est son lien avec sa fille ? C'est normal qu'il vous en veuille, même si vous n'avez été qu'instrument de la perdition de son diadème.

// Clothilde tira la chaise du bureau et s'assit. Laïln la fatiguait terriblement. //

- Oh et puis j'en ai assez ! Cette histoire me dépasse. Je ne m'y connais pas moi. J'observe, j'analyse, je traite des papiers de Maman, mais ne suis pas maîtresse de tout. Je ne m'y connais pas. Je ne sais rien de cet Ewak au fond. Analyser toutes les notes relevées sur ses contrats serait trop long. Il faut demander de l'aide à quelqu'un de compétent, de vraiment compétent.

// Face au mélézin, Clothilde se sentait totalement dépassée. Chaque personne en cachait une autre. Certaines étaient plus grandes, avec de plus grandes branches. D'autre plus feuillus faisaient beaucoup d'ombre. Clothilde n'était qu'une jeune pousse, un simple roseau au milieu de cette forêt de mélèzes. Bien entendu, elle n'était pas affouagé et ne disposait donc pas du droit de coupe de la forêt. //

- Je sais, nous revenons au même problème. Est-ce que je peux vous aider ? Sinon, est-ce que je connais quelqu'un pouvant vous aider ? Au début, je pensais y arriver. Je suis trop orgueilleuse sans doute, trop confiante en mes capacités propres. Mais c'est fini.

// Clothilde se leva, rangea les papiers à leur place et remit la caisse à l'endroit initial.//

- Vous avais-je dit que Maman est diplomate et Papa dessinateur ? Peut-être pourront-ils vous aider ? Etes-vous prêt à les approcher ? Je vous ai fait confiance, mais pas sûr que ce soit le cas pour eux.

// Clothilde désigna la vieille porte. //

- Bon, il va falloir y aller. Je ne sais s'il faut être discret ou aussi vifs qu'à l'aller. L'empereur se méfie toujours des gens discrets. Alors que si nous marchons comme n'ayant rien à nous reprocher, on nous suspectera moins.

// L'adolescente pressentait l'urgence de la situation.

- Nous avons trop tardé !


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Zlatz

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mar. 03 Aoû 2021, 22:19  Répondre en citant

- Je ne comprends pas. Pourquoi ce Ewak n'a pas visité le bijoutier ? A-t-il récupéré l'argent du diadème pris par ses hommes ? Sinon, pourquoi ? Quel est son lien avec sa fille ? C'est normal qu'il vous en veuille, même si vous n'avez été qu'instrument de la perdition de son diadème.

// Comment était-ce normal de lui en vouloir ? Laïln était le Dessinateur le plus adorable de tout Gwendalavir ! Et son avis à ce sujet était parfaitement objectif et sincère. Qu’importe le fait que l’ensemble des Dessinateurs qu’il connaisse ne représente sans doute qu’une minorité ? Il était clair que personne dans toute cette histoire n’avait de vue d’ensemble sur quoi que ce soit. Qu’il s’agisse d’argent, de bijoux, d’activités illégales ou tout simplement de relation familiales, tout demeurait incompris par les différents partis. N’était-ce pas approprié de résoudre cela en demandant à une fille de la haute-société de s’impliquer dans le dos de ses parents ? Compliquer encore la situation en reproduisant le début de toute cette histoire. //

- Oh et puis j'en ai assez ! Cette histoire me dépasse. Je ne m'y connais pas moi. J'observe, j'analyse, je traite des papiers de Maman, mais ne suis pas maîtresse de tout. Je ne m'y connais pas. Je ne sais rien de cet Ewak au fond. Analyser toutes les notes relevées sur ses contrats serait trop long. Il faut demander de l'aide à quelqu'un de compétent, de vraiment compétent. Je sais, nous revenons au même problème. Est-ce que je peux vous aider ? Sinon, est-ce que je connais quelqu'un pouvant vous aider ? Au début, je pensais y arriver. Je suis trop orgueilleuse sans doute, trop confiante en mes capacités propres. Mais c'est fini.

// Bon, que la seule personne à l’aider s’admette incapable de mener la chose à bien n’était guère réjouissant, mais il valait mieux cela que de se précipiter dans une voie sans issue. Et puis, ce n’est pas comme si elle fermait toutes les portes, elle ne faisait que reconsidérer la situation et s’adapter en conséquence. Laïln se détacha du mur alors que Clothilde rangeait le bureau dans son état originel. //

- Vous avais-je dit que Maman est diplomate et Papa dessinateur ? Peut-être pourront-ils vous aider ? Êtes-vous prêt à les approcher ? Je vous ai fait confiance, mais pas sûr que ce soit le cas pour eux.

// L’idée de devoir à nouveau réclamer le soutien d’inconnus tordait l’estomac du fugitif d’anxiété, lui donnant envie de vomir – à plus forte raison qu’au moins l’un d’entre eux connaissait déjà son ennemi, même si seulement superficiellement. Qu’est-ce qu’il lui garantissait qu’elle choisirait de l’aider ? Qui pourrait accorder sa confiance à une diplomate de toute façon ? Clothilde ne lui laissa cependant pas le temps de se débiner. //

- Bon, il va falloir y aller. Je ne sais s'il faut être discret ou aussi vifs qu'à l'aller. L'empereur se méfie toujours des gens discrets. Alors que si nous marchons comme n'ayant rien à nous reprocher, on nous suspectera moins. Nous avons trop tardé !

// Mais il n’avait vraiment rien à se reprocher, alors pourquoi faire comme si ? Enfin, rien à se reprocher qui concerne la situation actuelle. D’un point de vue moins spécifique, quelques exemples lui venaient à l’esprit. Laïln ne se laissa pas réfléchir plus longtemps et précéda l’adolescente hors de la salle, sortant prudemment la tête pour vérifier que le couloir était bien désert. Rassuré, il passa l’encadrement de porte. //

- Honnêtement, non, je ne me sens absolument pas prêt à rencontrer qui que ce soit. Je n’ai aucune confiance en vos parents, ils n’ont aucune raison de m’aider, loin de là. J’ai peur mais je ne peux rien faire d’autre. Je n’ai nulle part où fuir, nulle part où me cacher. Qu'est-ce que je peux faire ? Qu'est-ce que je devrait faire ? Je ne sais pas quoi faire, donc je vais tout parier sur vous et vos parents en espérant que ça passe. Au fond, c'est ce qui me correspond le plus. Et puis comme ça, si je meurs, j'aurais au moins une personne pour culpabiliser sur mon sort.


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MessageDate du message: Mar. 14 Sep 2021, 18:27  Répondre en citant

- Honnêtement, non, je ne me sens absolument pas prêt à rencontrer qui que ce soit. Je n’ai aucune confiance en vos parents, ils n’ont aucune raison de m’aider, loin de là. J’ai peur mais je ne peux rien faire d’autre. Je n’ai nulle part où fuir, nulle part où me cacher. Qu'est-ce que je peux faire ? Qu'est-ce que je devrait faire ? Je ne sais pas quoi faire, donc je vais tout parier sur vous et vos parents en espérant que ça passe. Au fond, c'est ce qui me correspond le plus. Et puis comme ça, si je meurs, j'aurais au moins une personne pour culpabiliser sur mon sort.

// Sur ces mots, le jeune homme quitta la pièce. Il regarda prudemment dans le couloir pour vérifier qu'il n'y avait personne. C'était inutile. Les greniers étaient peu fréquentés. Clothilde rattrapa Laïln et le devança pour le guider à travers le dédale de couloirs, résolue à expliquer la situation délicate de l'étranger à sa mère. Le paradigme serait sans doute vite saisie. La diplomate était intelligente. Elle rassemblait aisément les morceaux du problème pour en avoir une vision globale.

Les deux alaviriens marchaient d'un bon pas. Clothilde était plutôt optimiste, certaine des compétences de ses parents et de leur empathie, tandis que Laïln paraissait plutôt morose, voire désespéré. Ces deux personnes aux attitudes opposées, formait deux belles issues d'un booléen. La confiance contre la méfiance, l'espérance ou le désespoir, l'excitation face à la dépression. //

- Inutile de fuir, nous vous tenons.

// Clothilde s'arrêta net. Un homme solidement bâti lui barrait le chemin de gauche. Une femme lui fit face. En se retournant, elle vit un troisième garde. L'adolescente se tourna vers Laïln avec inquiétude. L'homme semblait hors de lui-même, comme flottant dans une autre dimension. La jeune fille se retourna vers le premier soldat qui leur avait adressé la parole. //

- Que voulez-vous ?
- Ne soyez pas si agressive, demoiselle Gil'Flarian , ou il pourrait vous arriver malheur à vous aussi.

// Clothilde rougit, mais ne se démonta pas. Elle défendrait son ami de tout son possible. //

- Que voulez-vous Monsieur ? Nous avons, me semble-t-il, le droit de nous promener dans cette aile du palais. Ce n'est guère celle de l'empereur.

// Le ravissement de l'homme face à l'audace de la demoiselle le fit sourire, mais il n'oublia pas pour autant son devoir. Il devait rester courtois envers la jeune fille. Mais les ordres étaient clairs. Il devait arrêter le grand garçon. //

- Excusez-nous mademoiselle. Vous avez effectivement le plein droit de circuler dans ce couloir, mais il n'en est pas de même pour cet homme. Nous devons l'arrêter.

// Qui avait donné cet ordre ? La Gil'Flarian n'en avait aucune idée. Pouvait-elle lutter ? Les Til'Avalon pouvaient contester certaines actions, suivant l'autorité de leur commanditaire. Le garde lut la question dans l'esprit de la jeune fille. Ses compères s'étaient approchés, prêts à saisir Laïln. //



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Zlatz

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 10 Déc 2021, 20:30  Répondre en citant

- Inutile de fuir, nous vous tenons.

// L’avancée du duo venait d’être arrêtée au niveau d’un croisement en T. A gauche, à droite et même derrière eux, chaque chemin était barré par un garde du palais. Pourquoi étaient-ils là ? Sa tête était certes mise à prix, mais de façon illégale, les gardes impériaux ne devraient pas en avoir après lui. C’était d’ailleurs pour cela qu’il était venu jusqu’ici. S’était-il vraiment jeté dans la gueule du loup ? //

- Que voulez-vous ?

- Ne soyez pas si agressive, demoiselle Gil'Flarian, ou il pourrait vous arriver malheur à vous aussi.

// C’était donc confirmé, les gardes en avaient bien après lui. La perspective d’une intervention de l’autorité avait été son espoir moteur en venant à la capitale, mais cette intervention ne prenait pas la tournure à laquelle il s’était attendu. Peut-être avait-il été naïf de croire en une aide extérieure providentielle. Était-ce un tort d’espérer recevoir justice ? S’il se sortait de cette situation, il ne manquerai pas de se plaindre de la société et du système de classes. //

- Que voulez-vous Monsieur ? Nous avons, me semble-t-il, le droit de nous promener dans cette aile du palais. Ce n'est guère celle de l'empereur.

- Excusez-nous mademoiselle. Vous avez effectivement le plein droit de circuler dans ce couloir, mais il n'en est pas de même pour cet homme. Nous devons l'arrêter.

// Deux des gardes se rapprochèrent de Laïln tandis que leur collègue expliquait la situation à Clothilde. Que devait-il faire ? S’il se défendait, cela serait s’opposer à l’autorité impériale en son cœur, un crime qui risquait de le poursuivre par delà l’éventuelle résolution de son problème actuel mais s’il se laissait faire, il n’aurait plus guère de chance de s’en sortir. Il n’avait cependant pas le temps de réfléchir. Un garde lui saisit le bras et Laïln réagit instinctivement, plongeant dans les Spires et Dessinant un bloc de pierre au dessus de sa tête. Le bloc s’écrasa sur le crâne du garde en produisant un craquement, envoyant l’homme au tapis. Il voulu se retourner pour se défendre de la femme derrière lui, mais il sentit quelque chose le frapper au coté du cou avant d’avoir le temps de faire quoi que ce soit. A peine s’était-il posé la question de ce qu’il se passait qu’un torrent écarlate jaillit alors que la dague planté dans son déchirait sa gorge en parcourant un arc de cercle. Le Dessinateur blond plaqua ses mains sur sa blessure pour tenter de retenir le sang. Dans sa panique, il commencer à se retourner. La garde dans son dos le saisit à l’épaule pour l’en empêcher, lui planta sa dague au niveau du poumon gauche puis lui donna un coup de pied dans le creux du genou pour l’envoyer à genoux. //

- Va pas foutre ton sang sur mes vêtements et meurt proprement.

// Laïln émit un dernier gargouillis avant de s’affaler par terre, son corps désormais immobile dans une flaque de sang qui s’élargissait lentement. La femme se baissa pour récupérer la dague laissé dans le dos du cadavre en faisant bien attention à bien en essuyer la lame sur la manche du Dessinateur. Elle se redressa ensuite en passant la main dans ses cheveux blonds, réfléchissant à la situation. Elle s’était laissé emporter à suivre ses instincts de mercenaire du Chaos en éliminant la menace, mais cela n’était pas vraiment adapté à sa couverture de garde du palais. En même temps, elle n’avait jamais été douée pour ce genre de missions. Prendre une nouvelle identité pour une mission, c’était bon pour Ovaga, pas pour elle, mais non, monsieur avait mieux à faire, monsieur n’avait pas de temps à consacrer à des tâches d’aussi faible importance. Elle commença à gratter les petites cicatrices sous ses yeux par habitude mais se força à arrêter et s’adressa au garde restant. //

- J’amène machin se faire soigner et signale aux femmes de ménage qu’il leur faut nettoyer ici. Je te laisse t’occuper de la gamine et on se retrouve pour faire notre rapport, OK ?

// Sans attendre de réponse, la mercenaire marcha sur le cadavre pour rejoindre le garde inconscient sans marcher dans la flaque de sang. Elle ramassa l’homme au sol et le jeta sur son épaule avec une grimace de dégoût. Il avait trempé dans le sang du blond, il était donc impossible de le transporter sans se salir. Il faudrait qu’elle nettoie ses vêtements dès qu’elle en aurait fini avec cette affaire. Elle commença à s’éloigner en pestant à voix basse contre tous ceux qui étaient responsables de près ou de loin de sa situation. Elle n’aimait se salir les mains que de manière métaphorique. Maintenant qu’elle avait du temps à elle, la jeune femme sortit de son pourpoint son pendentif, un lacet de cuir auquel était attaché une paire de gri-gri et une bague en argent. C’était cette dernière qui l’intéressait : l’homme qu’elle venait de tuer en portait une qui lui avait semblé être identique à la sienne. Mais elle n’était pas joaillière, ce pouvait n’avoir aucune signification particulière. Elle ne savait même pas pourquoi son maître avait insisté à ce qu’elle ai cette bague après l’avoir recueillie errant dans la forêt. Elle était trop jeune à l’époque pour se poser ce genre de questions et les autres mercenaires s’étaient contentés de savoir que non, il n’avait pas demandé sa main à une gamine de 6 ans. La mercenaire haussa des épaules, rangea son pendentif et plaça sa seconde main sur le garde inconscient qu’elle transportait, il valait mieux s’assurer de ne pas le laisser tomber maintenant qu’elle s’engageait dans des escaliers. Il était possible qu’elle ait éliminé une piste sur son passé d’avant le feu, la fuite dans les bois et la rencontre avec son maître, mais elle n’avait jamais été du genre à ressasser le passé. Comme le disait Ovaga, Flïndän Arfëy était trop maniaque pour s’intéresser à quelque chose d’aussi poussiéreux. //


[RP fini]


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