Hiboux Nomade Notes
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Cabane Hurlante

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Julia Downfall

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mar. 16 Aoû 2011, 22:41  Répondre en citant

//On ne peut pas dire que Julia se serait attendue à la scène qui se déroula sous ses yeux à une vitesse de vif d'or. Et elle ne s'attendait pas non plus à en faire partie tellement ce qui se dit lui était complètement étranger.
La jeune fille aux cheveux rouges, qu'elle reconnut vaguement comme étant de Serpentard, eut une expression de réelle détresse quand elle la vit. Julia n'avait jamais fait cet effet à quiconque et ça ne lui en parut que plus effrayant quand elle balbutia ://

- Oh... oh non... Non, ce... ce n'est pas possible... Cauchemar...

//Mais bon sang, que se passait-il soudain dans la tête de la Serpentard ? Etait-elle réellement en train de revivre un cauchemar vécu autrefois ?
Apparemment, c'était le cas, toute son attitude le montrait aisément et même si jusque là, elle lui avait été antipathique, désormais Julia la plaignait vraiment de revivre un souvenir cauchemardesque, en ayant assez l'expérience elle-même.
Elle continuait de parler toute seule, comme à une tierce personne, se défendant comme elle le pouvait ://

- Mais... Non non, je vous jure !! Je... C'est de sa faute ! De sa faute...

//Mais quand le regard de la fille se posa sur elle, Julia eut une pénible sensation qui fut confirmée quand elle s'approcha d'elle, et la prit par les épaules.//

- C'est de ta faute !

//Secouée comme le saule cogneur, Julia ne savait comment réagir sans choquer davantage la Serpentard, divisée entre la surprise et la peine de la voir ainsi.
Mais elle n'eut nul besoin de faire quoique ce soit qu'elle s'arrêta d'elle-même, restant prostrée.
Julia n'eut pas le temps d'intervenir que le garçon entra en scène à son tour. Dans l'affolement du moment, elle l'avait pratiquement oublié et elle fut soulagée qu'il connaisse la jeune fille et qu'il prenne les choses en main. Son instinct lui murmurait qu'il devait être aussi de Serpentard.
Il lui parla alors doucement, Julia se doutant que son désarroi devait se peindre sur son visage ://

- Apparemment, Arsenic -c'est la fille que t'as sous les yeux, hein- n'aime pas ton visage. Donc tu vas rentrer à poudlard, d'accord ? je m'en occupe. Si tu pouvais appeler l'infirmière aussi, je te serai reconnaissant. On va perdre un bon millier de points de maison, mais mieux vaut ça que une Serpentarde de moins.

//Ca non, elle n'aimait pas son visage, c'était plus que certain et Julia espérait qu'elle ne provoquerait pas de nouvelle crise à l'avenir si elles se croiseraient de nouveau. A sa demande d'aller chercher l'infirmière, Julia ne put répondre que favorablement ://

- Bien sûr, j'y vais tout de suite, je n'en ai pas pour longtemps... Je connais bien l'infirmière de toute façon, elle viendra aussitôt. Je reviens vite,// lui promit-elle, espérant qu'Arsenic ne ferait pas de nouvelle crise où elle serait dangereuse cette fois.

Julia accorda un léger sourire au jeune homme et descendit en courant les marches pour aller au rez-de-chaussée et sortir de la cabane hurlante.//


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Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 21 Aoû 2011, 12:49  Répondre en citant

// Les yeux rivés sur le plancher en mauvais état, Arsenic ne sentait plus ses bras. D'ailleurs, elle ne sentait plus rien d'autre. Même son esprit semblait s'être détaché d'elle ; une coquille vide, voilà ce qu'il restait. S'il n'y avait pas eu cette étrange force qui continuait d'émaner d'elle et de la tenir droite, elle se serait sans doute écroulée sur le sol. //

- Apparemment, Arsenic -c'est la fille que t'as sous les yeux, hein- n'aime pas ton visage. Donc tu vas rentrer à poudlard, d'accord ? je m'en occupe. Si tu pouvais appeler l'infirmière aussi, je te serai reconnaissant. On va perdre un bon millier de points de maison, mais mieux vaut ça que une Serpentarde de moins.

- Bien sûr, j'y vais tout de suite, je n'en ai pas pour longtemps... Je connais bien l'infirmière de toute façon, elle viendra aussitôt. Je reviens vite.


// La Serpentarde ne réagit pas. Ses cheveux rouges qui voletaient légèrement autour de son visage crispé, pantins des courants d'air qui traversaient la Cabane Hurlante, étaient le seul mouvement qui provenait de la jeune fille ; et encore, ce n'était pas volontaire. Sa respiration était redevenue mesurée, peut-être encore trop peu fréquente. Sa poitrine se levait et s'abaissait à intervalle régulier, comme l'aurait fait celle d'un individu endormi. Puis, après quelques instants, la jeune Rosidae récupéra ses pensées. Le jardin si lumineux, les rires si joyeux, la maison si accueillante, le ballon si désiré, le visage tant défiguré, les mains tant ensanglantées... Ce n'était plus qu'une succession de flashs imagés qui se déroulait dans sa tête, lui tirant soit un sourire, soit une grimace douloureuse. Au moins, elle recouvrait ses sens. Elle redressa son menton et posa ses yeux bistre sur le garçon à côté d'elle ; sa vision était trouble, elle ne parvenait pas à distinguer clairement ses traits. Arsenic cilla, laissant s'échapper deux ou trois larmes si longtemps retenues prisonnières. Puis, elle se souvint. //

- Où est-elle ?!

// En panique, elle fit plusieurs tours sur elle-même, déclenchant de déstabilisants vertiges. La septième année se tint à un mur, le crâne sur le point d'imploser. Elle sentit enfin les serres de Kalevala si profondément enfoncées dans sa chair et fut rassurée à l'instant où elle croisa les iris jaunes de sa chouette, inquiète. Finalement, épuisée par les évènements, elle se laissa tomber sur le sol, priant pour que la nuit qui s'emparait d'elle ne s'éloignât jamais. //

[HRP : bon, bon, vous pouvez faire ce que vous voulez d'Arsenic lol]


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MessageDate du message: Sam. 03 Sep 2011, 16:33  Répondre en citant

[HRP : Oh, je m'en veux terriblement pour l'attente, pardonnez-moi.]


- Bien sûr, j'y vais tout de suite, je n'en ai pas pour longtemps... Je connais bien l'infirmière de toute façon, elle viendra aussitôt. Je reviens vite.


//Wyvern gratifia d'un signe de tête la Serdaigle tandis qu'elle s'éloignait en direction de l'embouchure du passage, puis regarda Arsenic. Celle-ci, bien qu'ayant gardé son teint encore plus blafard qu'à l'habitude, semblait reprendre ses esprits, tout en restant visiblement inconsciente. Quelques instants s'écoulèrent. Des secondes, des minutes, il ne savait pas où il en était. Et elle, elle restait, indifférente, telle qu'on eût dit qu'elle rêvait. Son expression, qui était jusqu'à présent normale, se transforma en un drôle de sourire. Puis en une grimace abominable. Encore le sourire. À nouveau la grimace. Et ainsi de suite. Soudain, ses paupières se soulevèrent et laissèrent ses pupilles se dilater au contact de la sombre luminosité. Elle porta son regard sur Wyvern et se mît à pleurer silencieusement.//

**Drôle de fille**, songea-t-il, juste avant que cette même fille prenne la parole.

- Où est-elle ?!

//Arsenic fit quelques drôles de gestes à la suite, en commençant par tourner sur elle-même comme une toupie, puis elle s'allongea. Le "elle" désignait certainement la Serdaigle, partie chercher de l'aide. Wyvern avait beau avoir d'envie de se jeter dans les bras de la pauvre Serpentarde et de la réconforter au fond de lui-même, il tâcha de répondre de la manière la plus simple et banale qui soit. //

- Elle n'est plus là, mais elle peut revenir à tout moment. Repose-toi.

[HRP : Et le pire dans tout ça c'est qu'en plus de vous faire attendre, mon post est de piètre qualité ]


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Julia Downfall

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mer. 07 Sep 2011, 22:05  Répondre en citant

//Durant son trajet, Julia n'avait pas perdu une seconde. Elle était entrée dans le souterrain et était sortie de la Cabane Hurlante rapidement. Contrairement à sa venue, son retour se fit en courant, faisant à peine attention aux toiles d'araignée et la boue présente par endroits, sa baguette l'éclairant dans l'obscurité épaisse.
Bizarrement, elle culpabilisait sans avoir de raison de s'en vouloir. Cette fille, Arsenic, l'avait attaquée elle et le garçon et avait eu des troubles, apparemment psychologiques à sa vue mais Julia, même innocente de tout ça et ne connaissant pas Arsenic, voulait quand même l'aider à tout prix. Elle n'avait pas tendance à en vouloir aux autres, sauf quand les attaques étaient trop personnelles et incisives, donc elle voulait l'aider la jeune fille, peu importait qu'elle soit de Serpentard ou non, d'ailleurs.

Ce fut alors essoufflée et assez sale qu'elle déboucha du trou du Saule Cogneur. Pendant deux minutes, elle reprit son souffle, fermant les yeux, humant avec délice l'air frais et revigorant de l'extérieur. Le parc était heureusement désert, une fine bruine ayant envahi le parc. L'après-midi touchait à sa fin, donc Julia, sachant pertinemment que les cours arrivaient aussi bientôt à leur terme, se remit à courir vers le château, espérant que personne ne la verrait dans cet état, surtout pas son directeur de maison ou la directrice elle-même.

Montant les marches deux par deux, elle courut jusqu'à l'infirmerie, déserte de malades et reconnut l'infirmière un peu plus loin. Cette dernière vint vers elle, tout de suite inquiète de son état de saleté, de son essoufflement et de ses éraflures au visage. Julia, trop éreintée, n'avait même plus le souffle de parler. L'infirmière l'invita à s'asseoir sur un lit ://

-Mais, voyons, Miss Downfall, qu'est-ce qui vous arrive ? Qu'êtes-vous allée faire pour être dans un état pareil, mon enfant ?

- Il faut....il faut se dépêcher...on a besoin...besoin de vous...tout de suite, //parvint à balbutier Julia, la main posée sur un soudain point de côté.//

-Je refuse de vous suivre avant de savoir ce qu'il se passe,// répondit l'infirmière, un air à la fois surpris et inquiet sur le visage.

Pied au mur, Julia lui raconta dans les grandes lignes sa rencontre des deux élèves de Serpentard dans la Cabane Hurlante et sans préciser l'attaque d'Arsenic à leur égard, elle voulut seulement lui expliquer le comportement étrange d'Arsenic à son égard et son état physique et psychologique peu brillant.

L'infirmière ne réfléchit pas davantage qu'elle répondit ://

-Très bien, je vais y aller. Conduisez-moi là-bas. Je déteste aller dans ce genre d'endroits mais le cas de cette jeune fille m'inquiète. Mais soyez certaine que cette aventure ne restera pas un secret et que j'en parlerai à vos directeurs de maison respectifs ainsi qu'à la directrice. Bande d'inconscients...aller se promener dans la Cabane Hurlante...elle devrait être détruite, c'est tout ce qu'il y a de sûr...//marmonna finalement l'infirmière.

Elle alla prendre ensuite sa trousse d'urgence médicale dans laquelle elle fourra diverses potions, bandages et autres accessoires : elle mit aussi dedans une civière, au cas où. Elle donna en passant une petite bouteille d'eau et une potion revigorante à Julia, potion qui eut de l'effet, remettant la jeune fille aussitôt sur pied. Elle se sentait vraiment beaucoup mieux.

Puis, l'infirmière suivit Julia hors du château, les élèves commencant à sortir de cours. Sans être vues miraculeusement, elles pénètrèrent par le trou du Saule et Julia mena l'infirmière à travers le souterrain, marmonnant contre la saleté et les araignées qui envahissaient ses cheveux en chignon et ses vêtements.
Finalement, elles débouchèrent dans la Cabane Hurlante, Julia menant toujours la marche, et montèrent jusqu'à Arsenic et à l'autre Serpentard. Julia espérait sincèrement qu'Arsenic n'avait pas eu d'autres symptômes ou d'autres crises et que son état allait mieux.

Julia et l'infirmière arrivèrent ainsi jusqu'à eux, Julia prenant la parole pour annoncer au garçon qu'elle était revenue avec du renfort.//

- Je suis revenue avec l'infirmière. Comment va Arsenic ?

//L'infirmière s'agenouilla près d'Arsenic, prenant son pouls et guettant son réveil.//


[HRP : pas d'inquiètude si je ne réponds pas rapidement après vous deux car je reprends les cours lundi, donc je ne serai que rarement sur internet. Mais je tâcherai de surveiller vos réponses quand même pour ne pas trop vous faire attendre.]


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Arsenic Rosidae

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 11 Sep 2011, 13:52  Répondre en citant

[HRP : je vais prendre un peu le contrôle de l'infirmière ^^]

// Le sang lui battait les tempes violemment. Des images plus sanglantes les unes que les autres défilaient en boucle dans son esprit. Elle les chassa rudement et se concentra sur sa situation. Son corps restait immobile, ainsi étendu sur le sol sale. Plus loin sur la droite, près de l'angle d'un mur rugueux, une araignée descendit de sa toile et entreprit de partir en exploration entre les veines du plancher. Aussi étrange que cela fut, Arsenic s'entendit prier pour que la tégénaire reste à distance de sa personne. Elle percevait le moindre son alentour, le moindre petit mouvement. Les paupières toujours closes et inertes, la Serpentarde attendit. Il faisait si sombre ! La poussière voletait près de son nez et lui procurait l'horrible sensation d'être torturée ; elle aurait voulu éternuer mais elle en fut bien incapable. Après quelques minutes, elle paniqua. Elle ne discernait plus le martellement des pattes de l'araignée sur le bois. Était-ce parce que cette dernière avait cessé de bouger ou bien parce que la jeune Rosidae perdait ses sens un à un ? Elle tenta vainement d'ouvrir les yeux et de prononcer quelques mots. Rien n'y fit. Elle n'avait jamais été autant effrayée qu'à cet instant. Était-ce ce que l'on appelait communément la mort ? Non, impossible. Elle n'avait pas été blessée, elle n'était pas non plus malade. Alors quoi ? Paralysée ? Quelqu'un lui aurait lancé un sort ? Peut-être.

Kalevala, chouette sublime de son état, était postée sur le torse de sa maîtresse. Ses iris jaunes teintés d'une lueur inquiète fixaient le visage de la fille aux cheveux rouges. Elle avait l'air serein ainsi endormie ; et pourtant ! Intérieurement, elle était si agitée. Le volatile prit dans ses serres son avant-bras replié. Les griffes se plantèrent dans la peau et un fin filet de sang s'échappa. Pourtant, Arsenic n'émit pas la moindre réaction de douleur. La tête de l'oiseau se balança de gauche à droite, doucement, se berçant de tourment. Aussi, d'un coup de bec, elle vint déchirer l'immonde araignée venue chatouiller le cou de la septième année.
Enfin, la brunette réapparut, accompagnée de l'infirmière, Ashley Dawon. //

- Je ... avec ...mière. Co... Ars...

// Une voix ? Au moins, elle n'était pas seule dans cet atroce néant. Elle en avait marre de marcher sans but dans cet univers plus sombre que la nuit. Elle s'égosilla pour signaler sa présence mais personne ne répondit. Vexée d'avoir été ignorée, elle se replia sur elle-même et se rendormit.

Dans un bruissement d'ailes, Kalevala salua l'arrivée de l'infirmière. Elle quitta à regret sa maîtresse pour lui laisser la place. Cherchant un quelconque réconfort, la chouette alla se poser sur l'épaule du jeune garçon, toujours présent. Elle s'efforça de ne pas planter ses serres en lui et observa la suite, les yeux mi-clos. Ashley Dawon se pencha sur Arsenic et prit son poignet entre ses mains, dépliant le bras écorché par le rapace quelques minutes auparavant. L'infirmière, sans doute par curiosité, releva la manche de la jeune femme et observa, les yeux écarquillés, les dizaines de cicatrices zébrant la peau blanche. Puis, elle redressa délicatement la tête de la septième année ; la tresse de cette dernière traînait sur le parquet. Sans un mot, et moins affolée qu'aux premiers instants, la nurse effectua de rapides examens de contrôle. Elle ne savait pas vraiment ce qui arrivait à la vert et argent. Elle l'appuya contre le mur et se leva pour échanger quelques mots avec les deux élèves.

Palalalapapam, palalalapapam... Arsenic trottait entre les arbres qui jalonnaient la plage sur laquelle elle se trouvait. Le ciel était couvert, et la neige s'écoulait des nuages gris en flocons disparates. Elle leva les yeux et renvoya à Lune son sourire. Elle avait beau sentir que quelque chose clochait, elle n'arrivait pas à savoir quoi. Elle poursuivit son chemin, saluant au passage tous les lapins roses qu'elle croisait. Qu'elle aurait aimé pouvoir se tapir dans un terrier ! Elle sursauta lorsqu'un grêlon de la taille du Saule Cogneur s'écrasa un peu plus loin devant elle. Saule Cogneur... Non, elle avait oublié. Elle avança et regarda le glaçon géant fondre à une vitesse surnaturelle. Le soleil s'était pointé et cachait désormais sa compagne blanche. Elle lui fit un signe de la main et ôta son pull rose, qu'elle noua ensuite autour de ses épaules. La jeune Rosidae passa son index sur ses bras entaillés et sentit son cœur se réchauffer. Elle reporta finalement son attention sur la désormais flaque d'eau aussi vaste que le Lac Noir. Eau qui se changea rapidement en un liquide verdâtre à l'odeur nauséabonde. Il agit comme acide et creusa la terre profondément, emportant le paysage dans son trou béant. Arsenic, toute excitée, sauta dedans... //

- Phhhhhh !

// La vert et argent venait de se redresser par réflex et d'inspirer intensément. Elle cligna des yeux et passa une main sur son visage, histoire de se réveiller complètement. Devant elle, trois personnes et un oiseau la regardaient étrangement. Elle leur sourit agréablement et se leva. De gestes ordonnés, elle s'épousseta et arrangea les plis de son pantalon de lin beige. Une fois qu'elle se fut considérée comme présentable - bien que sa tresse était quelque peu défaite - elle avança vers les autres et les avisa. //

- Bonjour ! Comment allez-vous ?

// Kalevala fronça ses sourcils invisibles et quitta son perchoir. Elle voleta autour de sa maîtresse. Cette dernière l'attrapa en vol et la serra contre sa poitrine. //

- Oh la jolie chouette ! s'exclama-t-elle en caressant les longues pennes qui s'offraient à elle.


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MessageDate du message: Sam. 15 Oct 2011, 10:18  Répondre en citant

[HRP: S'cusez pour le temps :/ Toute façon je crois que ce message va clore le RP. A moins que vous ne vouliez continuer après.]


//Wyvern était sceptique. Il s'asseyait, se relevait, s'asseyait sans cesse, regardait Arsenic dans les vapes...Arsenic semblait désorientée et inconsciente. Continuait-elle ses "rêves" étranges ? Elle ouvrit les yeux, porta un regard vif tout autour d'elle, puis s'apaisa. Elle avait beau fixer un point sur le mur, plus précisement dans un coin de la pièce, elle avait l'air comme morte. Elle ne bougeait plus. Le Serpentard essaya de lire ses pensées, mais bien-sûr échoua. il n'avait pas ce don. La chouette de Arsenic, qui l'avait agréssé quelques temps plus tôt, se tenait sur sa maîtresse, terrorisant Wyvern qui ne pût s'empêcher de détourner le regard. Il ne savait pas quoi faire. Il se posait des questions, faisait des projets. Il vit après quelques minutes la Serdaigle revenir. Elle était dans un drôle d'état, apparemment. Elle était couverte de... Suie ? Elle s'exprima, explicitement sûre d'elle.//

- Je suis revenue avec l'infirmière. Comment va Arsenic ?

//Wyvern resta muet. Lorsque la chouette partit pour lui laisser la place, l'infirmière en question, Ashley Dawon, se baissa au niveau de la Serpentard presque allongée, puis l'examina. Elle était dans l'angle mort de Wyvern, qui dût marcher tel un crabe pour l'apercevoir en train de tâter son pouls. Il s'approcha. L'infirmière se releva brusquement puis commenca à parler à voix basse avec Julia.//

Tss, pensait Wyvern, je suis là aussi.

- Phhhhhh !

//Wyvern l'entendit -ou la sentit- respirer, sans réagir. A quoi bon ? Il laisserait l'infirmière s'en occuper, mais ce fut Arsenic qui, contre toute attente, se releva Il détourna son regard pour l'observer. Elle leur sourit. un sourire étrange, et, pour ne pas dire sincère, plutôt affectif. Elle essuya son pantalon d'un revers de la main, puis s'avança. Elle avait l'air d'avoir changé au long de ce qui s'était passé.//

- Bonjour ! Comment allez-vous ?

//Le Serpentard la fixa. Il ne savait qu'exprimer. Il était plutôt content, au fond. Peut-être Arsenic serait-elle plus aimable avec lui, ou eux en comptant la Serdaigle, après ce qui s'était passé.//

- Oh la jolie chouette !

//Elle respirait bruyamment, comme si elle venait de sortir du ventre de sa mère. Wyvern se surprit à prendre la parole ://

- Rentrons au château.

//Brrr ! Même ce qu'il disait lui faisait froid dans le dos. Néanmoins reprirent-ils tous le petit passage, le passage menant à Poudlard, dans un silence profond.//

[HRP: Désolé de vous "diriger" un peu à la fin, c'est pour clore ce RP.]


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Kaoru Ishikawa

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 16 Déc 2011, 17:12  Répondre en citant

[RP avec Ryô]

Depuis que Kaoru s’était engagée dans le tunnel sombre qui menait à la Cabane Hurlante, elle n’avait plus décroché un mot. Elle entendait le pas régulier de Ryô derrière elle. Oh elle n’était pas en colère. Elle n’était même plus vexée, enfin, plus ou moins… Si elle se taisait, c’était pour la simple et bonne raison qu’elle réfléchissait intensément. Comme tout bon Serdaigle qui se respecte, la jeune Japonaise assemblait et analysait méthodiquement toutes les informations qu’elle avait obtenues volontairement ou non à propos du plus grand mystère que Poudlard ne lui ait jamais soumis, à savoir la personne dénommée Masaki Ryô Shintaro. Certains diront que toute cette histoire tournait à l’obsession, et c’était peut-être vrai. Mais quelque chose clochait, et Kaoru avait toujours mis un point d’honneur à éclaircir ce qui ne tournait pas rond dans son entourage. Une telle attitude l’avait parfois conduite au devant des ennuis, il fallait bien l’avouer. Pourtant, elle ne changeait pas.

« Surtout quand tu as été souvent obligé dans ta vie à apprendre très vite pour survivre... » avait-il dit. Elle repensa à cette phrase. Survivre… Ce n’était pas un mot qu’on employait à la légère. Si l’on ajoutait à ça ses souvenirs plus qu’incertains, il devait lui être arrivé quelque chose de particulièrement traumatisant. Peut-être qu’il était le fils d’un espion Japonais et que toute sa famille avait été décimée par le Ministère de la Magie britannique. Les espions, ça devait bien exister chez les sorciers aussi, non ? Mais dans ce cas, ne se mettait-elle pas en danger à le côtoyer ?

Kaoru avait toujours eu beaucoup d’imagination, que le visionnage d’un certain nombre de séries et films moldus n’avait fait que décupler. De telles élucubrations de sa part étaient fréquentes. Fort heureusement, elle laissait toujours libre court à son imagination en silence. Son esprit pragmatique reprit cependant le dessus. Elle s’apprêtait à trouver une explication plus plausible au mystère Ryô quand elle fit connaissance assez brutalement avec le sol de pierre. Le problème quand elle se plongeait dans ses réflexions, c’est qu’elle oubliait souvent ce qu’il se passait autour d’elle. En l’occurrence, elle n’avait pas remarqué la légère inclinaison du sol, à l’approche de la sortie. Elle avait donc buté sur la pierre avant de s’étaler de tout son long. Cela faisait deux fois en peu de temps qu’elle faisait une telle chute. Était-ce la maladresse légendaire de sa mère qui avait soudain décidé de se manifester ?

Une main se frottant vigoureusement le front, Kaoru se releva tout en jetant un regard furibond à Ryô. C’était de sa faute ! Il aurait pu la prévenir. C’était quand même lui l’habitué des lieux ! Désirant préserver le peu de dignité qu’il lui restait, elle se dirigea sans un mot vers la trappe qui se dessinait non loin au-dessus d’eux. Le bout du passage était vraiment bas de plafond. Malgré qu’elle ne soit pas très grande, Kaoru réussit sans mal à pousser la trappe et à se hisser dans l’ouverture à la force de ses bras, remerciant silencieusement la force musculaire qu’elle avait obtenue à force de pratiquer les arts martiaux.


**J’ai peut-être peur d’un mouton de poussière, je ne connais pas tous les passages secrets, mais j’ai moi aussi quelques talents, mon cher Ryô.**


Oui et bien, personne n’était parfait. Kaoru aimait susciter l’admiration des autres, et ce depuis toujours. Pourquoi en aurait-il été autrement en cet instant ?

La jeune fille déboucha dans une pièce encore plus sombre et encore plus poussiéreuse que les cachots. En six ans, elle n’avait jamais exploré cet endroit. Premièrement, elle n’était pas dotée d’un caractère aventureux - en tout cas plus maintenant - et deuxièmement, les légendes que l’on racontait sur la Cabane Hurlante lui donnaient des frissons. Les spectres la terrifiaient. C’est donc avec une certaine appréhension qu’elle fit quelques pas dans la fameuse cabane, repérant les lieux. La trappe était en fait une planche en bois qui pivotait. Elle était disposée dans un coin assez reculé de la pièce et ne devait donc pas être très visible une fois refermée.

Pendant que Ryô s’extirpait lui aussi du souterrain, Kaoru entreprit de fouiller un peu les alentours, son assurance reprenant le dessus une fois qu’elle eut constaté l’absence de spectres. Elle passa dans une pièce voisine, et avisa un coffre blanchi par la poussière. Et s’il contenait un trésor oublié de tous ? Un sourire amusé se dessina sur le visage de la Serdaigle à cette pensée. C’était peu probable, mais cette petite escapade improvisée dans la Cabane Hurlante allait peut-être se révéler plus intéressante que prévu.

Pointant sa baguette sur le coffre, elle l’ouvrit sans effort et se pencha au-dessus de l’ouverture, non sans éternuer trois ou quatre fois de suite à cause du nuage de poussière qu’elle venait de déplacer. C’est alors qu’une masse sombre surgit du coffre, la faisant brusquement reculer, tous ses sens en alertes. En fait de trésor, n’avait-elle pas plutôt dérangé une créature quelconque ? Serrant un peu plus fermement sa baguette, Kaoru dévisageait avec une horreur grandissante la chose qui lui faisait face. Un Inferius, ou plutôt un épouvantard ayant pris son apparence. Charmant, vraiment. Les pensées heureuses n’étant vraiment pas son fort ces derniers temps, elle espérait que Ryô n’allait pas tarder à venir lui prêter main-forte. C’était quand même à cause de lui qu’elle s’était fourrée dans ce pétrin !

Qui a dit qu’Ishikawa Kaoru savait faire preuve de bonne foi ?


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Ryo

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 16 Déc 2011, 18:14  Répondre en citant

Après avoir pris soin de bien replacer le tableau derrière eux, Ryô avait laissé Kaoru marcher devant. A priori, la cabane hurlante était vide,à cette heure-ci. Dans tous les cas, il avait bien l'intention de la sortir de ce pétrin. Et donc de la ramener à Poudlard comme si de rien n'était, comme ça, elle ne perdrait aucun point à sa maison, et n'aurait pas d'ennuis.

Parce que bon, forcément, il se sentait un peu responsable...si cette personne était descendue vérifier les cachots, peut-être que c'était parce que les étudiants de Gryffondor avaient remarqué la disparition de Ryô ?
Il n'en savait rien, mais cela restait quand même plausible. Et si c'était le cas, c'était mauvais. Parce qu'il ne voulait pas trop que sa nature de loup-garou soit révélée au grand jour. Déjà qu'il avait du mal à s'intégrer à cause de son passé qui l'avait détruit...et qu'il faisait tout pour rattraper ! Alors il se méfiait un peu. Il ne tenait pas à confirmer ces doutes. Bien que ça soit difficile...parce que bon, détail qu'il ne pouvait changer, chaque fois, il "disparaissait" mystérieusement au même moment...et le lendemain, souvent, il se retrouvait épuisé, à quasiment...dormir à même la table, alors que d'habitude, il était plutôt très attentif, comme élève.

Kaoru s'éleva sans problème dans la cabane hurlante. Bien, ça l'arrangeait. Si en plus elle était douée dans certains domaines, la ramener au château serait plus facile. Bien que là, il ne pouvait pas savoir jusqu'à quoi elle était capable. Genre comme lui quand il avait poursuivis Peeves en glissant carrément sur l'une des rambardes des escaliers de Poudlard...ou quand il était capable de mettre à terre quelqu'un de soi-disant plus fort que lui.

La cabane était toujours aussi poussiéreuse, et Kaoru finit par se diriger sans un mot vers une pièce plus sombre, par curiosité. Pendant que Ryô examinait les lieux, vérifiant si personne ne les surprendrait avant de sortir d'ici. Sauf qu'en marchant, il aperçut avec une légère surprise sur le sol...des empruntes de loup-garou dans l'épaisse poussière.

Tiquant, il eut très vite fait de faire disparaître ces traces par un mouvement du pied, en soulevant malgré-lui encore plus, manquant de le faire tousser tant il manqua d'en avaler pas mal sans le vouloir.

Sauf que. La pièce était grande. La couche de poussière était épaisse. Et voir son tracé du pied pour effacer les empruntes, c'était encore pire, la chose se voyant parfaitement. Bon.
Ryô sortit aussitôt sa baguette, la pointa sur le sol avant de prononcer carrément :


- Aguamenti.

De l'eau sortit de sa baguette et il se mit à arroser rapidement toute la pièce, histoire de dissimuler toute cette poussière, mais surtout, toute trace éventuelle. La sienne. Et les leurs, depuis la trappe. Radical. Mais Ryô était souvent dans les extrêmes. Demandez-lui par exemple de vous faire un gâteau, il vous fera une pièce montée. Exemple idiot mais très imagé, parce que des gâteaux, il n'en avait jamais fait, la cuisine, ce n'était pas trop son domaine. Surtout après avoir manqué de la mettre en feu alors qu'il voulait débarrasser sa mère de ça. Il était loin d'être un pro de la spatule, la belle preuve.
Pendant de nombreuses années, la cuisine lui fut interdite d'accès. Avec ce genre d'anecdote, on comprenait tout de suite pourquoi. Arts martiaux, très doué. Vie quotidienne : catastrophe ambulante. Extrêmes. Toujours. Et naturellement, en plus, cela faisait parti de sa personne, de ce qui le caractérisait. Et évidemment, imprévisible.

Il entendit alors du bruit dans la pièce où était allée Kaoru. Qui ne revenait pas. Allons, bon, qu'est-ce qu'elle fichait ?

Ah, en fait, si, il avait la réponse. Pour être plus ou moins habitué à venir ici certains soirs de pleine lune (pas tout le temps, sinon, on allait finir par le trouver...), il avait connaissance de l'épouvantard qui habitait les lieux.
Et se souvenant d'une scène assez particulière avec l'un d'eux, dans la salle numéro 11, où l'épouvantard n'avait pas trouvé mieux que de se changer en voiture rugissante et klaxonante, cette fois, il prévut le coup.

Pas question de se faire remarquer. Et trop fier aussi pour montrer la moindre de ses faiblesses. Alors il ne pénétra pas dans la pièce, sous peine de recommencer cette scène qui lui était tout de même embarrassante. Alors de loin, pour ne pas que l'épouvantard ne puisse l'apercevoir, il pointa sa baguette pour lancer un Accio sur le coffre, avant de lancer tout de suite un autre sort pour le balancer en pleine face de l'épouvantard, pour l'assomer.
Là, il s'approcha de la pièce, rejoignant Kaoru. L'épouvantard assomé, et ne pouvant donc pas le voir, il ne se transforma pas. Mais il avait la forme de Kaoru.

Ryô n'eut...aucune surprise. Disons pas réellement, une très légère. Le fait qu'on ait peur de soi-même, il comprenait pour le vivre chaque mois depuis ses 14 ans, depuis qu'il s'était fait mordre violemment, mais disons qu'en arrivant devant ce genre de scène, forcément, ça surprenait au moins un peu. Mais ça n'alla pas plus loin. Ce genre de disette, avec des personnes de leur trempe, ce n'était pas à faire.

Il fit seulement à Kaoru, au cas où :


- Et va pas croire que...j'ai quelque chose contre toi, c'est pas du tout le cas, vu ?

Au cas où. Dit gentiment, tout de même, mais à sa façon. Il ne voulait pas que ça soit mal interprété, surtout que, comme d'habitude, Ryô n'avait pas fait dans la dentelle. D'un mouvement de baguette, il souleva l'épouvantard, ne tenant pas vraiment à le porter à main nues, ouvrir le coffre pour l'y enfermer de nouveau.
Et ne fit aucun commentaire. Cela ne lui traversa pas l'esprit. Il le voyait, Kaoru était imbue de fierté, exactement comme lui, parfois, et pour être dans ce cas, il savait qu'à sa place, il n'apprécierait pas le moindre commentaire sur ce sujet qu'il considérait comme embarrassant. Alors il fit comme si de rien n'était, qu'il n'avait rien vu, pour que Kaoru ne se sente pas gênée. C'était quelque part souvent ce que les gens comme eux souhaitaient dans des cas comme ça. Qu'on fasse "comme si", et qu'on oublie la seconde d'après. Surtout qu'il n'avait aucune raison d'être mauvais avec elle, loin de là.

Sauf que.

Le coup du coffre pour assomer les adversaires, c'était bien. Si toutefois on maîtrisait sa force. Le coffre avait heurté violemment le plafond quand Ryô l'avait lancé sur l'épouvantard. Et la cabane hurlante étant déjà...disons...pas spécialement solide, quand il ferma le coffre, et pas vraiment avec douceur, la vibration se fit sentir légèrement dans les murs. Mais rien de bien affolant. Sauf pour l'espèce de morceau de poutre en bois moisi qui pendait dangeureusement juste au-dessus. Qui se détacha. Et lui tomba sur la tête.

Heureusement, ce n'était qu'un petit morceau, cela n'eut donc pas du tout les mêmes conséquences qu'une véritable poutre toute neuve. Heureusement. Mais elle était suffisamment lourde pour lui faire mal, lui faisant lâcher malgré-lui un léger cri de surprise, le tout dans la poussière qui se relevait de nouveau...

Avant de retomber après quelques secondes, pendant que Ryô, assis sur le coffre du coup, se maintenait le crâne entre ses paumes, grimaçant de douleur. Et complètement sonné, aussi, quand même, d'où cette position où il attendait que tout autour de lui puisse se stabiliser, avant de se remettre debout.

Lorsque l'élan de douleur commença à refluer un peu, bien qu'ayant encore mal comme si on lui avait roulé dessus tant c'était insupportable, il s'aperçut en se retirant de ses paumes que l'unes d'elles était rougie, reflétant le peu de lumière qu'il y avait. Tout en sentant un liquide froid couler sur l'une de ses tempes.


- Kuso...qu'est-ce que ça foutait là-haut, ce truc ?

Bon, tant pis, il verrait plus tard. Il dirait qu'il était tombé, et puis ça irait. Ce qui n'était pas faux en un sens.

Mais il ne se plaindrait pas. Il n'en avait pas l'habitude, déjà, et ne supportait généralement pas ça. Les gens comme ça, il avait souvent tendance à les appeler "les geignards". Il ne les supportait pas. Alors du coup, il se contenait, bien que là, il avait tellement mal qu'il avait l'impression que ça le touchait même jusqu'à son centre nerveux...
Tendant d'essuyer un peu avec sa manche, bien que cela ne servait à pas grand chose vu l'état de la plaie, il le fit au moins pour ne pas avoir du sang coulant sur l'un de ses yeux.

Il se releva, non sans réprimer un petit vertige, mais se redressa bravement, comme toujours, informant ensuite Kaoru, comme si de rien n'était :


- Sortir à Pré-au-Lard nous fera nous remarquer. Vaut mieux passer par le passage qui mène à l'arbre qui cogne. Une fois sortis, ça sera tout bon, il n'y aura plus de problème.

Il ne se souvenait plus du nom anglais donné à cet arbre. Bon, le principal était de se faire comprendre, hein ! Il avait toujours un peu de mal à retenir les différentes et innombrables traductions des différentes plantes, donc bon. Pourquoi faire compliqué quand on pouvait faire simple, hein ? Puis des "arbres qui cognent", ici, il n'y en avait qu'un seul. Fallait donc vraiment avoir un QI d'huître pour ne pas deviner de quoi il était en train de parler.
Ce qui n'était pas le cas de Kaoru.


- C'est aux sous-sols.

indiqua-t-il simplement, avant de s'avancer vers la sortie de la pièce sombre, toutefois sans pouvoir s'empêcher machinalement d'avoir sa main gauche plaquée sur sa tempe gauche, le moindre mouvement lui provoquant un petit élan de douleur pas vraiment des plus agréables, tout en appuyant sa main libre de temps à autre sur un mur, lorsqu'un de ces légers vertiges, légers, mais tout aussi désagréables, le prenaient d'assaut.

Il n'était pas du genre à baisser les bras. Avec tout ce qu'il avait vécu, ça ne serait pas ça qui le ferait reculer. D'où son attitude complètement...désinvolte là-dessus, comme s'il n'y avait absolument rien, considérant la chose...comme une simple égratignure.


Couleurs utilisées dans ce message : indigo, red
Kaoru Ishikawa

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 18 Déc 2011, 17:30  Répondre en citant

Ça n’avait pas immédiatement frappé Kaoru. On disait que l’esprit était doué pour occulter les faits dont il n’avait pas envie d’entendre parler, et qu’il pouvait même être amené à déformer la réalité uniquement pour se satisfaire. C’est sans doute pour cette raison que la Serdaigle crût tout d’abord avoir à faire à un simple Inferius. Mais si on se penchait sur la question d’un peu plus près, on distinguait une certaine ressemblance entre son visage et les traits ravagés de l’Inferius. Lorsque l’évidence lui sauta aux yeux, elle la rejeta violemment. Quelle idiotie. Alors quoi, ça signifiait qu’elle avait peur de son propre cadavre transformé en mort-vivant ? N’importe quoi ! Cette idée l’agaçait prodigieusement, à tel point qu’elle allait d’ailleurs renvoyer cet épouvantard de pacotille à sa place illico presto. Il avait dû rester coincé dans ce coffre pendant des années, sans la moindre âme à terroriser. De quoi se détraquer complètement.

Et pourtant, Kaoru se souvenait de ce livre qu’elle avait consulté un jour à la bibliothèque sur les différents aspects de la Médicomagie. Elle avait même lu avec grand intérêt la partie portant sur la psychologie sorcière. Malgré elle, les mots lui revinrent en mémoire. Y était mentionnée l’influence possible d’un choc récent sur la forme d’un épouvantard. Si elle analysait correctement la situation, Kaoru en concluait qu’à sa peur des spectres, s’était insidieusement ajouté son manque de confiance en elle. En d’autres termes, elle avait peur d’elle-même. Pas la peine de se demander pourquoi. Elle était un danger pour les autres. C’était bien pour ça qu’elle fuyait la compagnie et préférait rester seule. Kaoru comprenait maintenant pourquoi les épouvantards étaient parfois utilisés dans la thérapie des sorciers. Ce serait un réel problème si Ryô débarquait soudainement dans la pièce et assistait à une telle scène. Elle s’apprêta donc à tenter de s’en débarrasser quand le coffre se souleva soudain et fondit sur l’épouvantard, qui s’écroula, assommé. L’œuvre de Ryô, vraisemblablement.


« Et va pas croire que...j'ai quelque chose contre toi, c'est pas du tout le cas, vu ? »

Elle l’avait entendu approcher, sans oser tourner la tête, sans savoir quoi faire face à une telle situation. Elle ne fit pas montre de plus de réaction lorsqu’il prit la parole. Elle se contentait de fixer l’épouvantard assommé, comme s’il allait soudainement disparaître, et tous ses ennuis avec. Elle continua de le fixer, même après qu’il ait à nouveau disparu dans le coffre poussiéreux. Elle ne pouvait pas regarder le jeune homme en face, même s’il avait laissé entendre qu’il ne portait aucun jugement. C’était simplement trop…

C’est alors qu’un morceau de poutre choisit cet instant pour se fracasser sur le crâne de Ryô, la ramenant à la réalité. Sans être mortellement dangereuse, cette chute l’avait quand même bien amoché, et du sang coulait de sa tempe gauche. Malgré cela, il se contenta simplement de reprendre la conversation là où ils l’avaient laissée dans les cachots, comme si rien d’étrange ne s’était passé ici.

« Sortir à Pré-au-Lard nous fera nous remarquer. Vaut mieux passer par le passage qui mène à l'arbre qui cogne. Une fois sortis, ça sera tout bon, il n'y aura plus de problème. C'est aux sous-sols. »

Bien évidemment, pas un mot concernant sa blessure, aucune plainte. Attitude typiquement masculine. Kaoru leva les yeux au ciel, tout en suivant son camarade hors de la pièce à l’épouvantard. Elle ne savait pas ce que lui-même avait trafiqué pendant qu’elle s’amusait à sonder ses peurs, mais le sol était humide, comme s’il avait soudain décidé de le débarrasser de l’astronomique quantité de poussière qui s’y était déposée. Une chose supplémentaire à ajouter au mystère Ryô. Mais le temps n’était pas aux questions. Avant de s’engager en direction des sous-sols, Kaoru agrippa Ryô par le bras et le fit se retourner non sans délicatesse.

« Attends. Avant de retourner au château, il vaudrait mieux que j’arrange un peu ta tempe. Vu la poussière ambiante, je préfère éviter que ça s’infecte. »

Il était à peine plus grand qu’elle, de telle sorte qu’elle n’eut pas à se tortiller dans tous les sens pour atteindre son front. Plongeant la main dans sa sacoche, elle farfouilla un moment au milieu de ses livres et feuilles de notes avant de dégoter un pot empli d’une pâte légèrement visqueuse.


« Ne t’inquiètes pas, je veux devenir Médicomage donc je sais ce que je fais. »

Et sans attendre son opinion, Kaoru entreprit d’appliquer la pâte sur la blessure. Ça l’amusait peut-être de jouer les braves, mais avec une plaie infectée, il rigolerait beaucoup moins. Après tout, la Cabane Hurlante n’était pas vraiment un exemple de propreté.


Couleurs utilisées dans ce message : #4B0082, #6A5ACD
Ryo

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 18 Déc 2011, 18:32  Répondre en citant

Bon. Direction, passage du Saule cogneur, puis il se forcerait à faire un tour dans la fameuse infirmerie de Poudlard.

"Se forcerait", oui, oui. Déjà à cause de son côté toujours assez associal, qui avait du mal à approcher les autres. Mais aussi parce qu'il y avait toujours ces fichues antécédents qui lui avaient fait haïr tout ce qui appartenait à des lieux médicaux.

Il y avait deux ans : sa meilleure amie meure à l'hôpital, suite à une maladie incurable. Ryô avait mit un bon moment avant de s'en remettre, ce fut même la première fois depuis de nombreuses années...qu'il avait versé des larmes. D'habitude, il se contenait toujours, trop fier pour montrer ses sentiments.
Mais cette amie, avec qui il s'était très bien entendu, adolescent, ça lui fut très dur.
Ensuite, ici, en Angleterre, quand il s'était réveillé dans un hôpital de Londres après un coma qui avait duré trois jours depuis son violent accident meurtrier...Alors oui, autant le dire, les hôpitaux, Ryô préférait éviter, il trouvait ça lugubre, glauque, malsain, tout en les ayant surnommé du sinistre mot "mourroir".

Oui, bon, il savait qu'à l'infirmerie, à priori, il n'y risquait rien de ce genre, mais il ne pouvait s'empêcher d'appréhender encore ce genre de lieu...qui soi-disant faisaient des miracles...

Alors oui, il faisait souvent au mieux pour ne pas y aller. Mais quand on était du genre casse-cou...de temps en temps, on s'en prenait. Donc, séjour dans ce genre de lieu qu'il aborrait de toute son âme.
Sauf que s'il arrivait comme ça, de sûr, on allait l'y envoyer. Et il répliquerait. Puis on se moquerait de lui en disant qu'il avait peur. Et Ryô étant quand même du genre plutôt fier, à choisir, il préférait encore se faire violence pour y aller, plutôt que de subir ce sévice.

Il se dirigeait donc vers une trappe bien dissimulée sous la cage d'escalier, qui menait vers le Saule Cogneur, quand il sentit un geste l'arrêter soudainement, ce qui n'arrangea pas beaucoup un vertige qui avait décidé de se manifester à ce moment-là, sursautant légèrement.


« Attends. Avant de retourner au château, il vaudrait mieux que j’arrange un peu ta tempe. Vu la poussière ambiante, je préfère éviter que ça s’infecte. »

Ryô allait répliquer, un peu gêné, plus très habitué à ce genre de chose, et ne sachant surtout en fait pas comment réagir, dans ce genre de situation où il perdait généralement un peu ses moyens.

- Ano...tu sais, ça va aller, hein, y'a pire, je...

Mauvais. Il perdait de son assurance derrière lequel il se masquait d'habitude, et n'aimait pas ça.
Kaoru ne lui laissa pas le temps de protester plus, elle avait bien raison, c'était de toute façon souvent comme ça qu'il fallait s'y prendre avec lui. En lui tenant tête. Et ce même s'il pouvait continuer à rebéquer derrière.

Elle le coupa en lui disant qu'elle voulait faire "médicomage", l'obligeant à dégager sa main ensanglantée qu'il avait continué à garder sur sa blessure. Quand elle appliqua son espèce de mixture dont il ignorait tout, il serra pendant une seconde les dents en sentant une vive douleur lui parcourir tout le crâne, la zone touchée étant devenue plutôt bien fragilisée, et donc, forcément, sensible. Mais rien de plus. Il avait enduré bien pire, donc bon...ensuite, toujours cette foutue fierté qui lui faisait s'interdire de laisser s'exprimer certaines choses.
Il détourna toutefois le regard, se découvrant un soudain intérêt pour un clou qui dépassait légèrement d'unes des planches qui recouvrait le sol. Devant se faire violence pour ne pas se mordre un bout de la lèvre inférieure, mais ne parvint pas à dissimuler le léger rougissement qui lui monta aux faussettes.


- Je...me doute.

Il ne prit pas la peine de faire ce qu'il faisait souvent dans ces cas-là, lorsqu'un de ses proches s'inquiétait pour lui. Dans ces cas-là, Ryô se mettait à fanfaronner, à faire genre que tout allait bien, pour ne pas inquiéter justement la personne qui s'en faisait pour lui. Il n'agissait comme ça que dans ces cas-là, et uniquement dans le but de rassurer une personne. Jamais pour autre chose ou pour se mettre soi-disant en avant.

Un exemple ? La fois où il avait glissé des escaliers de la Volière à cause des restes des hiboux, et qu'il s'était du coup bousillé la cheville. A l'infirmerie, Franck Marshal s'était inquiété de son état. Ryô en avait fait qu'à sa tête, et avait tenté de se lever. Et même de marcher, en clamant qu'il allait très bien, poussant même l'audace à dire qu'il était déjà guéri. Tu parles. Le pied à peine posé sur le sol, il s'était magnifiquement ramassé sur le sol de l'infirmerie.
Tentative loupée, cette fois-là, mais bon, c'était Ryô tout craché. A vouloir protéger les personnes pour qui il avait de l'estime. De diverses manières possibles. Celle-ci en était une.

Au moins, sa douleur sembla s'anesthésier un peu, ce qui était déjà pas mal, parce que bon, à chaque mouvement...

Quand elle termina, il fit, de son mieux :


- Hem...merci.

Parfaitement sincère, derrière les apparences. Juste que tant qu'il ne connaissait pas la personne, Ryô avait du mal à montrer ce qu'il était vraiment derrière tous ses masques. Mais une fois que c'était le cas, et que sa confiance était gagnée...il se montrait tout autrement...

Quand soudainement, il remarqua quelque chose, sur les affaires qu'elle avait fouillé. Si bien que, curieux de nature, il lui demanda simplement :


- T'es dans un club d'Art Martial, aussi ?


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