Cachots

[Jes Cullen-Malfoy]

// Jessie avait ensuite appréhendé la réponse de Yuri et il eut peur un bref instant face au silence de son "ami" peut-être futur petit-ami. Mais le blond fut rassuré quand, une fois ses compagnons de dortoir sortis, certainement dans le but de leur laisser un peu d'intimité, Yuri le prit dans ses bras et lui dit : //

- Tu sais que j'aime bien enfreindre le règlement. Et si on n'allait pas en cours aujourd'hui ? Et qu'on profite de la présence de l'autre ?

// Jessie ne put que sourire, ravi de ne pas entendre une rebuffade de la part de ce garçon devenu si important pour lui, et ce en si peu de temps. Il ferma les yeux une brève seconde, se concentrant sur ce qui l'entourait afin de se calmer. Son côté vampire s'était vu être assez heureux de la réaction de Yuri et il préférait l’apaiser avant de faire quelque chose qu'il pourrait regretter.
Comme prendre en otage les lèvres de ce garçon magnifique et ce avec passion, envie... ou lui enlever ses vêtements un à un et le retenir prisonnier dans cette pièce puis l’emmener sur son lit qui l'appelait en cet instant à grand cri. Après quelques respirations, Jessie rouvrit les yeux et tomba sur le regard si intensément violet de Yuri qui semblait attendre quelque chose.
Cela ne fut pas long à Jessie pour se rendre compte que son "petit-ami" attendait une réponse à la question précédemment posée. Il sourit alors, prit Yuri dans ses bras et murmura à son oreille afin de le rassurer face à son silence : //

- Si tu me prends par les sentiments, je suis prêt à braver le règlement tout les jours pour être avec toi.

// Jessie embrassa ensuite le cou de Yuri. Il ressentit à cet instant une légère angoisse et murmura aussitôt dans le but de se rassurer : //

- Je dois avouer que cette situation est toute nouvelle pour moi et... et je ne sais pas quoi faire ou quoi dire. J’espère que tu ne croiras pas que ta présence m’importune.

// Le blond recula ensuite et regarda son interlocuteur dans les yeux, puis jeta un regard aux alentours. Il remarqua le désordre que ses compagnons de dortoirs engendraient, les chaussettes sales traînantes, les livres de cours laissés à l'abandon au sol. Seul son coin était propre et il en fut ravi. Il ne voulait pas paraître bordélique alors qu’il avait remarqué que Yuri était une personne qui aimait la propreté. //

[Yara]

// Yuri attendait la réponse de Jessie qui tardait un peu à venir. Il le vit sourire et respirer plusieurs fois assez profondément. //

** Tu essayes de te contrôler ou tu n'oses pas enfreindre de nouveau le règlement ? **

// Yuri fût sortit de ses pensées par les bras puissants de son petit-ami et la foi envoûtante de ce dernier. //

- Si tu me prends par les sentiments, je suis prêt à braver le règlement tout les jours pour être avec toi.

// Il sentit des lèvres se poser sur son cou, avant de plonger à son tour dans ce regard gris et d'entendre : //

- Je dois avouer que cette situation est toute nouvelle pour moi et... et je ne sais pas quoi faire ou quoi dire. J’espère que tu ne croiras pas que ta présence m’importune.

// Yuri remarqua que son petit-ami regardait tout autour de lui. Avant de poser son regard sur son endroit du dortoir. Ce qui le fit rire. Il sentait que Jessie l'observait bizarrement, donc il se stoppa dans son hilarité et lui dit quasiment aussitôt : //

- Tu es vraiment adorable, tu sais. Pour moi aussi c'est la première fois ce genre de situation, mais je pense qu'à nous deux on devrait pouvoir s'en sortir.
Mais par contre, tu me fais tellement penser à mon père, toujours à s'assurer qu'il n'y ait pas de bazar dans son petit coin.
Tu sais ça m'est égal que ton dortoir soit en désordre, tu verrais le mien, je pense que tu serais choqué. Pour moi tout ce qui compte c'est d'être auprès de toi et c'est tout.

// Au moment où Yuri se mit à parler vite fait de son père, son regard se brouilla légèrement, mais il essaya tant bien que mal de se reprendre en main. Il ne devait surtout pas craquer devant Jessie et il voulait encore moins gâcher cette situation qui le rendait heureux. Il se dirigea vers la fenêtre la plus proche du lit du Serpentard et regarda l'horizon. //

** Pourquoi faut-il toujours que dans les rares moments de bien-être que j'aie, je pense à toi P'pa ? Si seulement, je pouvais trouver une solution, ça serait tellement plus simple. Mais pourquoi ? **

// Le jeune Poufsouffle sentit des bras lui entourer la taille et se reprit assez vite. //

** Bon ça suffit ! Arrête de penser à tout ceci et profite de cet instant ! Allez ! Reprends-toi ! **

// Yuri se retourna, sourit à Jessie avant de lui chuchoter : //

- Merci.

// Ne voulant pas expliquer pourquoi il remerciait son compagnon, il retourna s'installer sur le lit de ce dernier, attendant qu'il vienne le rejoindre. //

[Jes Cullen-Malfoy]

// Jessie entendit rire Yuri, et en fut décontenancé. Il ne put que l'observer se demandant pourquoi ce dernier riait. La situation était-elle hilarante ou amusante ? Était-il vraiment aussi largué en ce qui concernait les relations ? En même temps, dans son monde, les choses étaient plus simples. Ses oncles et tantes avaient trouvé leur âme-sœur... //

- ...ment adorable, tu sais. Pour moi aussi c'est la première fois ce genre de situation, mais je pense qu'à nous deux on devrait pouvoir s'en sortir. Mais par contre, tu me fais tellement penser à mon père, toujours à s'assurer qu'il n'y ait pas de bazar dans son petit coin.

** Je ne fais pas ça. **

- Tu sais ça m'est égal que ton dortoir soit en désordre, tu verrais le mien, je pense que tu serais choqué. Pour moi tout ce qui compte c'est d'être auprès de toi et c'est tout.

// Après la longue réponse de Yuri, Jessie remarqua le regard de ce dernier se voiler et il ressentit de la tristesse émanant de son ami. Il hésita un court instant à aller réconforter ce dernier qui devait penser à son père malade mais il se dit qu'il ne serait pas comment agir, donc il ne fit rien.

Impuissant, et se maudissant de ne pas pouvoir altérer et modifier les émotions que ressentaient son récent petit-ami, Jessie vit se dernier se diriger vers la fenêtre enchantée placée là pour éviter que le moral ne tombe plus bas pour les vert et argent. C'était une amélioration, selon l'histoire de Poudlard, qui avait été placée là bien longtemps après la dernière guerre.

Jessie ne put rester plus longtemps immobile, face à la nouvelle vague d'émotion forte que lui envoyaient Yuri et décida d'agir. Il avança et se plaça derrière lui, lui entourant la taille de ses bras. Le blond eut soudain, une fraction de seconde, peur que ce dernier le rejette face à ce geste, mais il fut rassuré quand Yuri se retourna, sourit et chuchota : //

- Merci.

// Jessie fut néanmoins chagriné par l'éloignement de Yuri quelques secondes après son remerciement. //

** Reste avec moi. **

// Mais l'hybride fut légèrement rassuré quand il vit que le Poufsouffle s'installa sur son lit, en attendant vraisemblablement qu'il le rejoigne. Jessie ne se fit pas prier très longtemps et alla s'installer à son tour sur son lit. Une fois assis, il choisit de prendre, entre ses doigts, la main fine de Yuri et la serra légèrement. Il porta ensuite, quelques secondes après, son autre main afin d'effleurer la joue de son petit-ami tout en disant : //

- Je n'aime pas ressentir que tu es triste. Mais je ne peux rien faire contre ça non plus.

// Il s'allongea et attira à lui Yuri qui se laissa faire. Il entoura les hanches de ce dernier de ses bras et posa son menton sur son épaule. Jessie était désormais le torse contre le dos de son petit-ami. Il respira quelques secondes, ou peut-être minutes, puis souffla au creux de l'oreille de Yuri : //

- Pourquoi ? Pourquoi je me sens si attaché à toi ? Pourquoi je me sens impuissant face à ta tristesse ? J'aimerai t'aider mais si tu ne me dis rien, je ne peux rien faire.

// Il ne put s’empêcher de déposer ses lèvres dans le cou à sa portée, et dirigea ensuite sa bouche vers celle si tentante du garçon contre lui. Ils s’embrassèrent tendrement et délicatement pendant un court instant avant que le blond ne lâche, à contrecœur, les lèvres à présent rougies de Yuri, et qu'il ne dise : //

- J'aimerais tant que tout s'arrête, que le temps se fige avec nous comme ça, l'un contre l'autre.

// Jessie ferma ensuite les yeux et même si tout allait trop vite pour son monde bien à lui, il ne regrettait en rien ce qu'il lui arrivait. Il ne voulait pour rien au monde perdre ce qu'il venait juste de gagner. Il en était sûr maintenant, là dans son lit... il était tombé amoureux de Yuri. //

** En est-il de même pour lui ? **

[Yara]

// Une fois installé sur le lit, son compagnon vint s'assoir à ses côtés et lui prit la main tout en lui caressant la joue. Ce simple geste, le fit se sentir très léger mais tellement bien. //

- Je n'aime pas ressentir que tu es triste. Mais je ne peux rien faire contre ça non plus.

** Personne n'y peut rien malheureusement. **

// Yuri se sentit "aspirer'" par de puissant bras, pour se retrouver allonger à son tour auprès de Jessie. Malgrè sa peine, il était ravi de savoir qu'il y a quelqu'un de présent pour lui dans ce genre de moments difficiles. //

- Pourquoi ? Pourquoi je me sens si attaché à toi ? Pourquoi je me sens impuissant face à ta tristesse ? J'aimerai t'aider mais si tu ne me dis rien, je ne peux rien faire.

// En entendant le petit discours du Serpentard, Yuri se colla un peu dans ses bras et se retint de verser des larmes à la fois de tristesses pour son père et de bonheur pour le soutien de son compagnon. Il sentit des lèvres se poser sur son cou puis sur ses lèvres et répondit délicatement à se baiser. Avant t'entendre : //

- J'aimerais tant que tout s'arrête, que le temps se fige avec nous comme ça, l'un contre l'autre.

// Yuri vit Jessie fermer les yeux et il se mit à l'observer avant de lui répondre : //

- Moi aussi j'aimerai tellement que le temps se stoppe. Pour moi, le monde extérieur n'existe plus quand je suis auprès de toi.

// Il se tut plusieurs minutes pour remettre de l'ordre dans ses pensées. Et redessina le contour du visage de Jessie avec ses longs doigts fins. Il se replaça de manière à avoir sa tête sur le torse de son voisin et forma des arabesques sur le ventre de ce dernier. Et repris la parole : //

- Tu sais, j'aimerai vraiment t'en parler mais si je le fais, je gâcherai ce moment de plénitude. Et ça c'est hors de question. Tout ce que je peux te dire c'est que je pense beaucoup à mon père et que le fait qu'il n'y ai aucun remède pour lui me rend à la fois triste et à la fois en colère.
Mais par contre, j'apprécie énormément le soutien que tu m'apportes. Tu es un véritable Petit Ange.

// Sur ses paroles, il se mit à pleurer en silence en espérant que Jessie ne s'en rende pas compte. //

[Jes Cullen-Malfoy]

// Jessie, sûr maintenant de ses sentiments envers Yuri, entendit ce dernier lui dire : //

- Moi aussi j'aimerais tellement que le temps se stoppe. Pour moi, le monde extérieur n'existe plus quand je suis auprès de toi.

// Un torrent de chaleur inonda le cœur du blond face à ce que venait de dire le garçon qui faisait battre son cœur depuis si peu de temps. Il fut donc surpris quand il sentit le bout des doigts tièdes de Yuri redessiner les traits de son visage. Jessie resta figé une fraction de seconde en tentant en vain de faire cesser le flots de pensées peu chastes qui inondaient son esprit, et ravala la demande implicite de son côté vampire de prendre les choses en main.
Jamais encore l'hybride n'avait eu pareille expérience avec sa nature et même si tout cela se passa aussi rapidement en lui, il n'en restait pas moins choqué. Il découvrait une facette de sa personnalité qu'il n'avait jamais soupçonné. Qu'elle ne fut pas son soulagement quand il sentit la tête de son petit-ami se poser contre son torse. Au moins, si jamais son visage avait reflétait le tumulte en lui, son homologue ne pouvait le voir - bien que Jessie ne doutait pas un instant qu'il ait su garder un visage neutre, expérience oblige avec sa famille pour le moins ordinaire.
Un court instant s'était écoulé depuis le début de cette interaction entre eux et au moment où il sentit Yuri dessiner des arabesques sur son ventre, par dessus ses habits, il n'eut plus cette envie dirigée par une certaine partie de son être, mais simplement un élan d'affection et ... d'amour. Et ça, par dessus tout, l'ému plus que de raison. Il aimait quelqu'un qui, de toute évidence l'aimait aussi. //

- Tu sais, j'aimerai vraiment t'en parler mais si je le fais, je gâcherai ce moment de plénitude. Et ça c'est hors de question. Tout ce que je peux te dire c'est que je pense beaucoup à mon père et que le fait qu'il n'y ai aucun remède pour lui me rend à la fois triste et à la fois en colère. Mais par contre, j'apprécie énormément le soutien que tu m'apportes. Tu es un véritable Petit Ange.

// Un fin sourire s'étala sur les lèvres du "Petit ange" et il serra entre ses bras le corps chaud contre le sien. Il comprenait son ami par rapport à sa crainte de perdre son père, mais il avait une petite voix dans un coin de sa tête qui lui soufflait qu'il connaissait un remède pour que son père reste "en vie". Il pensa à répondre, à le soutenir mais rien ne sortit. Que pouvait-il dire de toute manière, sans même avoir l'avis de sa fratrie ?
Ne sachant pas réellement si cela serait une bonne idée, si Yuri comprendrait les avantages et arrivait à rester aveugles contre les inconvénients de son idée. Jessie ne fit donc que rendre à son petit-ami son affection et fit comme s'il ne l'entendait et ne le sentait pas pleurer, restant juste là pour lui. Le temps passa, la journée avançait et aucuns des deux n'alla en cours, restant blottis l'un contre l'autre, dans un silence ni pesant, ni réconfortant. //

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// Une fois son retour dans sa salle commune, le ventre remplit et une séparation difficile d'avec Yuri - la nuit maintenant tombée, ses compagnons de dortoir dans leur lit respectifs - Jessie s'installa dans son lit de manière à pouvoir écrire une lettre, celle qui aurait peut-être la chance d'apporter la solution à la personne qui avait volé son coeur sans l'avertir. Il sortit un rouleau de parchemin et prit sa plume ainsi que son encrier. Il se mit ensuite à écrire : //

Salutations à toutes et à tous, bonjour papa et maman,

Je sais que je ne vous écrits pas souvent, sachant que je vous verrais à mes sorties Pré-au-Lard vu qu'aucun d'entre vous ne peux s'empêcher de venir me saluer. Sachez que vous me manquez tous énormément et que j'ai plus que hâte de partir chasser avec vous.

Je tiens aussi à vous annoncer que j'ai... été frappé par l'amour. Cela est arrivé si vite que je n'ai pas compris au départ ce que je ressentait pour... ce garçon qui se nomme Yuri. Je sais que je devrais attendre de vous voir pour vous parler de cette chose aussi importante, surtout que j'ai choisi une personne de même sexe. Mais je sais aussi que cela ne vous braquera pas, vous m'aimez et j'ai confiance en vous.

Je vous écrits pour une chose très importante et je m'adresse à toi papy, plus qu'aux autres. Le père de Yuri est malade et il n'y a aucun remède.

Il va perdre son père plus vite que prévu, et je ne peux pas rester à côté de ça et consoler cette personne si chère à mon coeur. Je sais que tu n'as plus transformé personne papy depuis Emmett, mais je sais aussi que tu es celui d'entre nous le plus capable de le faire, ta manière de vivre et ton besoin de soigner les gens depuis autant de siècles le démontre.

Je n'ai pas encore soumis mon idée à Yuri, mais je pense qu'une transformation dirigée par tes soins papy, pourrait le sauver d'une mort certaine. La seule chose qui m'inquiète, c'est que Yuri verrait son père devenir un vampire et qu'il pourrait ne pas apprécier. Je suis perdu sans moyen de savoir quoi penser, quoi faire.

J'espère une réponse rapide, et je vous embrasse tous. Maman, j'espère que papa ne fait pas trop de bêtise et qu'Eddy ainsi que tante Bella sont revenus de leur voyage en Amazonie.

Votre Jessie.

// Une fois sa lettre écrite, il l'a relu un peu, avant de décider de dormir, et de la relire le lendemain matin une fois à la volière. En fermant les yeux, il ne put enlever cette vision de lui et Yuri, les yeux rouges, des rires avec l'ensemble de sa famille accompagnée du père de son petit-ami. //

Fin RP - La suite ici

[Kaoru Ishikawa]

// Peu de gens aimaient cet endroit et c’était compréhensible. Il devait s’agir du coin le plus inhospitalier de tout le château. Il faisait si sombre qu’il était difficile de distinguer quoi que ce soit, ce qui n’était pas plus mal vu la quantité astronomique d’araignées qui devaient y avoir élu domicile. Vu la taille de certaines toiles, Kaoru n’était pas pressée de rencontrer leurs propriétaires. Elle imaginait déjà des arachnides de la taille d’une pastèque lui grimper sur les jambes.

Réprimant un frisson de dégoût, la sorcière s’enfonça dans les couloirs. Pour un spectateur extérieur, elle semblait flâner tranquillement dans les cachots. Il ne serait sûrement venu à l’idée d’aucune personne normalement constituée de choisir ce lieu incongru pour traînasser. Mais voilà, l’idiote qu’elle était avait perdu la bague que se léguaient les femmes de sa famille de génération en génération, quelques jours plus tôt. Elle entendait déjà les imprécations de sa mère lorsqu’elle rentrerait pendant les vacances, et sentait s’éloigner les étrennes de sa grand-mère soi-disant sénile mais qui comprenait pourtant très bien les choses quand ça l’arrangeait.

L’odeur de moisissure se fit plus forte alors qu’elle avançait. Les choses auraient été grandement simplifiées si elle n’avait pas eu à chercher un objet à peine plus grand qu’un confetti dans un couloir obscur. Mais Kaoru était à peu près sûre qu’elle avait perdu le bijou ici. Elle avait donc profité du temps libre dont elle disposait avant le dîner, pour aller jeter un œil. //

- Lumos.

// Elle dirigea sa baguette droit devant elle, éclairant les pierres couvertes de poussière. Puis, elle se traita de double idiote. Bon sang, elle était une sorcière oui ou non ? //

- Accio bague !

// Aussitôt, il y eu un mouvement sur sa droite, et une petite masse grise fondit sur elle. Croyant avoir affaire à une bestiole quelconque, elle poussa un cri avant de se rendre compte qu’il s’agissait d’un mouton de poussière dans lequel s’était accrochée sa bague. Du bout des doigts, elle récupéra le précieux objet et le passa à son majeur droit après avoir pris soin de le nettoyer.

Soulagée, Kaoru se retourna et se figea presque instantanément. Des pas approchaient dans sa direction. L’avait-on entendue crier ? //

[Ryo]

// Sale nuit. Sale forme. Maudits mages noirs. Heureux, mais aussi très nerveux par rapport à ce colis fraichement arrivé la veille, Ryô s'était ENFIN apprêté à l'ouvrir, une fois seule, assis sur son lit. Ce jour qu'il attendait tant ! D'ENFIN, après presque un an, d'avoir des nouvelles de sa famille à moitié assassinée... Et peut-être les revoir, qui sait ?

Sauf qu'il avait du coup oublié un détail très important : ce soir-là, c'était la nuit de pleine lune. Rien de bien particulier, en somme, mais pour Ryô, ça posait depuis ses 14 ans un très sérieux problème : en effet, cette année-là, en ayant fugué de l'école de sorcellerie japonaise, il s'était fait agresser par des mages noirs, dont l'un d'entre eux... était un loup-garou.
Ryô en avait subi une grave blessure. Mais au-delà de la blessure physique, depuis, il en avait des séquelles, les mêmes que les autres contaminés comme lui. Et qui restaient malgré la médecine plus avancée dans ce pays qu'ici pour ce domaine-là. Même si ce n'était pas encore assez. Disons que cela lui avait permit de se stabiliser à peu près à une forme, et de rester plus ou moins conscient de ses faits et gestes. Mais "plus ou moins", justement. ça ne voulait pas dire "totalement", LOIN de là !

Alors pour éviter le moindre risque, jurant, Ryô avait dissimulé le précieux paquet pas encore ouvert du coup dans le coffre qui lui était attribué, en l'ayant verrouillé très soigneusement et ayant même posé un sort dessus qu'il avait vu en bibliothèque qui permettait d'entourer un objet d'une protection magique qui donnait la sensation de se faire électrifier quand on le touchait.
Juste au cas où. Parce que c'était vraiment très important pour lui, après tous ces mois à ne jamais avoir de réponse, à s'inquiéter, qu'il ne voulait vraiment pas perdre ce qui était certainement son unique espoir de retrouver une vie plus stable et normale, qui sait.

Cela fait, il était très vite sortit de la salle commune, avait emprunté les passages secrets en évitant préfets et surveillants comme il avait l'habitude de le faire à chacun de ce genre de soir, pour aller...dans les cachots.
La forêt Interdite, on risquait de l'y découvrir, car un petit séjour, même court, là-ba,s ça se voyait. Le Parc ? Encore pire. Pré-au-Lard ? Visité. Mais avec le temps, Ryô avait appris que la meilleure façon de se dissimuler d'une personne était d'aller au plus près d'elle. En gros, là où elle ne s'attendait pas à vous trouver.

Il avait donc tout naturellement choisi les cachots. A temps car à peine arrivé, son corps avait déjà changé d'apparence. Tout, ou presque, y était. Sa morphologie humaine, il l'avait gardée. Sauf qu'au lieu d'avoir la tête sympathique habituelle, ses cheveux s'étaient largement éclaircis, jusqu'à avoir quelques reflets argentés lorsque la lumière de la nuit le touchait, ses yeux étaient devenus ceux d'un fauve, ses mains aussi et... ses dents de même. Au secours.

Évidemment, pas que ça. Plus qu'extérieurement, tout se faisait intérieurement. Si Ryô prenait la peine à s'isoler, c'était parce que comme tout loup-garou, il avait d'un seul coup plutôt tendance à sauter sur tout ce qui bougeait... se méfiant de tout sur tout, prêt à faire reculer la moindre personne qui oserait l'approcher. A la méthode loup-garou. Donc en blessant gravement. Et très sérieusement, ça, dans une école, ni ailleurs, d'ailleurs, ce n'était fichtrement pas une bonne idée.

Il était donc conscient qu'il avait du mal. Même son attitude habituelle changeait. Il en était effrayant. Rien avoir avec Ryô Shintaro Masaki qu'on connaissait, quand il était énervé. A côté, c'était de la pure rigolade. Ryô avait donc passé la nuit dans l'un des cachots poussiéreux, et seul, il avait fini par s'endormir. D'habitude, il parvenait à se réveiller avant l'aube pour pouvoir retourner discrètement dans son dortoir. Cette nuit-là, il n'y parvint pas. Bon, au moins, il n'était pas resté 12 heures sur le qui-vive comme ça arrivait souvent, et qu'après, le lendemain, il dormait littéralement sur place.
Et bizarrement, personne ne l'avait encore découvert. Soit l'administration s'en fichait royalement de ce potentiel danger, soit Ryô était décidément très fort pour cacher ce qu'il était devenu.

Bon, au moins, dès le lendemain, il avait repris sa forme normale, mais... dormait encore, épuisé. Et fut réveillé par un cri, qui le fit sursauter. Presque il aurait pu atteindre le plafond. Le coeur battant, la première chose qui lui vint dans son esprit affolé fut "M*rde, je suis découvert !", mais... en regardant de partout, il ne vit... personne. Enfin, il tint tout de même à vérifier, parce qu'il avait réappris l'existence des capes d'invisibilité. Il se concentra alors, bien que pas facile dans son état actuel, et lança un sort prononcé de façon à peine audible, très rapidement, dans plusieurs directions de la pièce. Bon, personne de touché. Bien. Là, il fut soulagé. Ou presque.

Parce qu'il y avait bel et bien quelqu'un. Ryô se releva alors, s'épousseta le plus possible afin de paraître correct une fois qu'il retournerait aux étages, et sortit du cachot où il s'était réfugié, prudent, tout de même. Avançant dans le couloir, il surprit une jeune fille, qui paraissait figée. Ryô jeta un œil discret vers ses mains : aucune griffe, il était redevenu normal. Bon, alors ce n'était pas ça qui avait effrayé la jeune fille. Tant mieux.

Mais il fut surpris à son tour aussi. Cette fille, il ne la connaissait pas, certes. Mais l'origine, il la reconnaissait parfaitement. Et jusque-là, il ignorait qu'il y avait d'autres personnes "comme" lui dans cet établissement...des Français, et d'autres d'il ne savait où, oui, mais le reste... En fait, ce qui le dérangeait le plus, c'était qu'il n'avait pas récupéré tous ses souvenirs du monde magique, encore. Si cette fille était là, c'était qu'elle était sorcière. Elle avait donc peut-être fréquenté comme lui l'école de sorcellerie Japonaise avant d'arriver ici. Et si ça avait été le cas, alors...il ne s'en souvenait pas. Avait-elle été une amie ? Ou une personne non appréciée ? Ou ne s'étaient-ils tout simplement jamais connus ?

Ça pouvait paraître idiot comme ça. Mais ça ne l'était pas. Quand on avait subi un Oubliette comme il avait eu, et qu'on retrouvait peu à peu ses souvenirs comme ça, il y avait de quoi douter, parfois. Si ça se trouve, oui, il avait déjà croisé des gens dans la rue qu'il n'avait du coup soit pas regardé, soit... comme de parfaits étrangers, et qu'à la base, avant de perdre la mémoire, il les connaissait, ces gens-là. Alors il n'était plus sûr de rien, depuis. Voulant briser ce silence qui commençait à lui peser, gêné, il tenta gentiment : //

- Euh... quelque chose ne va pas ? Je vous ai entendu crier...

// Raaaaah, mais où était passée son assurance habituelle, là ?! Bon, en même temps, la sociabilité et Ryô, ça faisait deux. Mais n'empêche qu'il faisait des efforts, depuis quelques temps. Tout du moins, essayait. Parce que ça aurait été à ses débuts ici, quelques mois encore en arrière, il aurait complètement ignoré ce cri et serait retourné dans sa salle commune sans rien de plus... Alors oui, il se dépassait, là. Le reste viendrait petit à petit, c'était toujours comme ça avec lui. //

[Kaoru Ishikawa]

// Des milliers de possibilités s’étaient empressées de défiler dans son esprit, allant d’un simple humain à une improbable créature en quête de chair fraîche. Et pourtant, Kaoru ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux de surprise à la vue du jeune homme qui était apparu devant elle. Ses longs cheveux noirs encadraient un visage à la morphologie reconnaissable entre mille. Comme elle, il était d’origine japonaise, et cela lui fit plaisir. Car malgré tout l’intérêt qu’elle portait à Poudlard et ses enseignements, il lui arrivait bien souvent d’avoir le mal du pays. Que n’aurait-elle donné pour pouvoir se dissimuler quelques instants entre les murs d’un temple, ou bien se perdre dans l’un de ces jardins qu’elle chérissait tant ? Elle n’osait même pas évoquer les cerisiers en fleurs. Oui, son pays lui manquait. Alors se retrouver face à un autre Japonais, même au fin fond des cachots, ça lui réchauffait le cœur. Un sourire se dessina d’ailleurs sur ces lèvres. //

- Euh...quelque chose ne va pas ? Je vous ai entendu crier...

// Évidemment, il allait falloir qu’elle s’explique. Elle s’apprêtait à élaborer un mensonge en vitesse – personne n’avait à savoir qu’elle s’était fait peur avec quelques grains de poussière inoffensifs – mais leur origine commune la poussa à dire la vérité, simplement. Par moments, la simplicité faisait du bien. //

- Oh ça… Je me suis fait peur toute seule. On se monte vite la tête dans ce genre d’endroits, si tu vois ce que je veux dire.


** Si tu t’avises de colporter cette histoire dans tout le château, je te transforme en véracrasse. **

// Cette pensée avait failli franchir ses lèvres mais elle se retint au dernier moment. //

** Simplicité, Kaoru. Simplicité. Arrêtes de penser au regard des autres pendant cinq minutes. **

// La jeune fille dévisageait son camarade avec attention. Elle ne pensait pas le connaître, ce qui l’étonnait. Il était impossible qu’elle ait côtoyé un Japonais pendant sa scolarité sans qu’elle ne s’en soit aperçue. D’après son allure, ils avaient sensiblement le même âge. Abuter toutes ces informations lui permit d’en arriver à la conclusion qu’il s’agissait d’un élève transféré récemment. Intriguant. //

- Je crois que l’on ne se connaît pas. Tu n’es pas là depuis longtemps non ?

// Si elle se trompait, et bien tant pis. Elle passerait pour quelqu’un d’égocentrique, ne prêtant aucune attention à ce qu’il se passait autour d’elle. Et si elle avait raison… Kaoru avait surtout hâte d’en savoir plus sur lui. //

[Ryo]

// Que la jeune fille fut surprise, cela ne l'étonna pas du tout. Lui aussi l'avait été, après tout. Juste au même moment, d'ailleurs. Tout en se sentant assez mal à l'aise. Parce que bon, quelqu'un qui vous a toujours connu et que vous lui sortez un "excuse-moi, mais... t'es qui ?", ça ne le faisait franchement pas... Alors oui, il "espérait" ne pas l'avoir connu par le passé. Parce que Ryô n'avait franchement pas envie de blesser qui que ce soit avec ce genre d'histoire...plutôt gênant. Surtout pour lui. Plus que pour les autres.

Enfin, en même temps, il l'avait vouvoyée. Elle n'avait pas relevé. Donc, il eut sa réponse, qui le soulagea grandement. Ils ne s'étaient réellement jamais connus. Au moins, ça évitait un malentendu malheureux... //

- Oh ça… Je me suis fait peur toute seule. On se monte vite la tête dans ce genre d’endroits, si tu vois ce que je veux dire.

- Faut avouer.

// Parce qu'il n'avait pas été mieux quand il s'était réveillé. Où il s'était imaginé le pire. Bon, en même temps, vu sa situation...c'était un peu compréhensible. Mais bon, sérieusement, il n'en était pas fier du tout.

D'habitude, il aurait fait le fier. Genre "meeuh non, ça fait pas peur, là-dedans !", mais là, non, il ne l'avait pas fait du tout. Pas de raillerie, rien. Juste une réponse toute franche.
L'avantage, là, c'était qu'il ne se sentait pas honteux de parler, avec son accent japonais dont il n'était jamais parvenu à se débarrasser. Ce qui ne se ferait probablement pas, et qui lui posait quelques problèmes dans l'exécution de certains sortilèges...et comme avec lui, le moindre incident se transformait chaque fois en véritable fiasco malgré-lui, s'il pouvait donc éviter, ça lui convenait.

Parce qu’assommer un étudiant avec un livre via un "Wingardium Leviosa" mal prononcé, ça ne le faisait franchement pas ! Ou de faire exploser l'objet voulu par un "Accio" dans ce même genre de situation qui lui était sérieusement gênante. Alors du coup, il comptait très sérieusement se mettre aux Sortilèges Informulés, comme ça, il serait certain de limiter les catastrophes qu'il provoquait. Parce que décidément Ryô ne faisait jamais les choses à moitié. Extrême. Dans tout. Jusqu'au moindre détail.

Si elle avait été surprise, c'était peut-être en l'entendant arriver, ça résonnait, ici, après tout. Donc non, il ne fut pas vraiment surpris par sa remarque. Elle le dévisagea, il ne sut plus où se mettre, ne sachant quoi dire, faire. Se claquant mentalement, il allait lui proposer de les ramener vers la surface, mais elle finit par reprendre la parole : //

- Je crois que l’on ne se connaît pas. Tu n’es pas là depuis longtemps non ?

// Bon, au moins, ça confirmait ses doutes, et amplifiait son soulagement. Il ne lui souhaitait pas de mal, à ses souvenirs, ceux qui lui restaient du moins, elle ne lui avait rien fait de mal pour le moment. Alors pourquoi lui causer du tord ? Même sans le vouloir ? Il confirma d'un léger signe de tête, répondant : //

- Ouais... quatre mois, je crois...

// Sans compter les 6 autres passés dans les rues mal famés de Londres, quand il s'était retrouvé seul livré à lui-même et sans argent, persécuté par les huissiers.
Sans aucune nouvelle. Dix longs mois interminables sans nouvelles du restant de sa famille. Ses souvenirs perdus. Seul. Sombrant dans son désespoir et sa douleur, d'avoir perdu beaucoup en un rien de temps. Et qu'il avait continué à lutter pour sa survie, grâce à sa volonté, au fait qu'il était...particulièrement borné. Et au bout de dix longs mois...il avait enfin eu une réponse...qu'il n'avait pas encore découverte, d'ailleurs, et l'idée de la découvrir le rendait nerveux. Tout ceci ne l'avait pas du tout laissé indemne. Mais au moins, c'était arrivé. Curieux par sa question, il lui demanda alors en retour, tout simplement : //

- Pourquoi, tu viens juste d'arriver ?

// Trouver des élèves étrangers ici ne l'étonnait plus du tout. Ayant retrouvé une partie de ses souvenirs, il avait pu se souvenir que son demi-frère était né sorcier. Et que Poudlard était réputé mondialement pour être la meilleure école de sorcellerie. Que lui-même, d'ailleurs, après avoir passé les 4 premières années dans l'équivalent au Japon, il avait demandé à être muté à Poudlard pour y finir ses études en sorcellerie. Pour finir par y travailler pendant une année entière en tant que fabriquant d'objets magiques plus ou moins utiles, de toutes sortes, s'inspirant du monde moldu, mais adapté au monde des sorciers. Ce qui avait fait son petit succès, et il était ensuite revenu dans son pays natal, à 21 ans. Deux ans plus tard, marié, et deux enfants.

Ryô l'avait toujours beaucoup admiré, leur grande différence d'âge accentuant ce fait. 10 ans d'écart. Enfin. Là, peut-être allait-il en savoir plus, qui sait...il se demandait bien ce que cette fille faisait aux cachots, mais n'osa pas le lui demander, trouvant cela inconvenant. Surtout si c'était pour se faire retourner la question, et Ryô ne sachant pas mentir... du coup, il préférait se taire. Parce que bon, s'il pouvait éviter de l'effrayer, ça serait bien aussi... surtout que dans le fond, qu'il ne montrait qu'à ses proches, il était bien plus doux que ce qu'il faisait paraître... //

[Kaoru Ishikawa]

- Ouais... quatre mois, je crois...

// Elle avait donc eu raison. A sa précédente question s’en succédaient une multitude d’autres. Où était-il avant ? Pourquoi avait-il atterri ici au beau milieu de sa scolarité ? Elle avait remarqué l’accent du jeune homme, ce qui signifiait qu’il n’était pas en Angleterre depuis très longtemps. Il venait donc probablement directement du Japon ! Elle se sentait puérile de réagir ainsi, mais elle n’avait pas mis les pieds dans son pays natal depuis deux ans, et l’idée d’en avoir des nouvelles par quelqu’un qui la comprendrait avait de quoi la réjouir. Elle brûlait d’envie de l’interroger sur l’école de sorcellerie japonaise où sa mère avait catégoriquement refusé de les y envoyer, son frère et elle. Elle se demandait comment était l’apprentissage là-bas. //

- Pourquoi, tu viens juste d'arriver ?

// Kaoru ne put retenir un éclat de rire devant cette question qui n’avait pourtant rien de drôle. //

- Non pas du tout, je suis là depuis cinq ans ! Je suis en sixième année. Ma mère a absolument tenu à m’inscrire à Poudlard dès le début, comme elle. Mais c’est vrai que c’est une très bonne école. Et toi, tu étudiais où avant ? Au Japon ?

// Il était rare pour la jeune fille de se montrer aussi loquace. Elle-même ne comprenait pas pourquoi elle parlait tant aujourd’hui. Le soulagement d’avoir retrouvé son bijou lui avait sûrement délié la langue. Incroyable mais vrai. C’était la première fois qu’elle enchaînait autant de mots pour s’adresser à l’un de ses condisciples. Kaoru n’avait pas oublié sa rencontre plus que spéciale avec Zougui Akane, son étrange Préfète, mais elle n’avait pas vraiment brillé par sa conversation. Ce moment-là était à part. Et si l’on excluait toutes les fois où la Serdaigle s’était amusée à se moquer de ses binômes et autres imbéciles, et bien il s’agissait là de son premier contact typiquement adolescent avec un élève de Poudlard : un échange de banalités dans la joie et la bonne humeur, ou presque.

En un éclair, elle se revit chez elle, à Nara, en train de se vernir les ongles avec attention, pendant que l’une de ses amies se lamentait sur sa mère qui ne voulait pas la laisser aller à la soirée du siècle. Elles avaient 12 ans et elles n’avaient qu’une hâte, grandir et côtoyer les "grands". Depuis, Kaoru ne s’était jamais plus comportée de la sorte. Elle avait grandi, ça oui, mais bien trop vite. C’était comme si elle n’arrivait plus à être une adolescente normale, d’où toute l’importance qu’elle accordait à ce moment précis. Pauvre garçon. Elle espérait qu’il n’allait pas fuir, indisposé par ses questions. Il avait l’air si… timide ? Peu sûr de lui ? Elle n’arrivait pas à définir exactement l’impression qu’elle avait du jeune homme, mais elle était persuadée qu’il cachait quelque chose. Pour plus ou moins avoir un secret aussi, elle était quasiment sûre de ne pas se tromper. //

- Désolée, j’ai un peu l’air de te sauter dessus comme ça avec toutes mes questions… D’habitude, je suis plutôt du genre à me taire, mais je ne m’attendais vraiment pas à rencontrer un autre Japonais ici.

// Et ça continuait. Une vraie pipelette. //

** Stop, Kaoru. Tais-toi. Tu me fais peur. **