Hiboux Nomade Notes
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Cachots

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Ryo

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 07 Mar 2013, 17:48  Répondre en citant

// La jeune fille se mit à rire quand il lui demanda si ça faisait longtemps qu'elle était ici. Il ne comprit pas trop, en même temps, ce domaine-là, il n'avait jamais été très doué, se révélant même être particulièrement maladroit à des moments, sans être mauvais pourtant, au contraire !

Ce qui l'attristait parfois, d'ainsi avoir du mal à comprendre la façon de se comporter des gens. Ne brillait-il réellement que dans les Arts Martiaux qu'il pratiquait depuis enfant ? Ce qui le faisait du coup bien briller aux cours d'Arts du Combat, où là, aucune catastrophe ne se manifestait de sa part...bien au contraire ! //

- Non pas du tout, je suis là depuis cinq ans ! Je suis en sixième année. Ma mère a absolument tenu à m’inscrire à Poudlard dès le début, comme elle. Mais c’est vrai que c’est une très bonne école. Et toi, tu étudiais où avant ? Au Japon ?

// Cinq ans ? Ah oui, en effet, ça faisait bien plus longtemps que lui, avec ses dix mois de séjour ici ! Alors qu'à la base, il était censé en passer que deux semaines... ah, ça, de sûr, ces vacances-là, il s'en souviendrait toute sa vie !

Il avait déjà quelques bases en anglais, mais abandonné, et personne ne venant le chercher, ses nombreuses lettres ne recevant jamais de réponse, il avait fait de son mieux pour... survivre, pendant 6 longs mois interminables, apprenant la langue... sur le tas. Enfin, ça, à partir du moment où il s'était retrouvé seul, une fois la passe "Hôpital/Tribunal/État" dépassée, période qui avait duré un bon petit moment, et qui n'avait pas du tout arrangé son état à l'époque... car déjà plus qu'anéanti par cet accident meurtrier dans lequel en plus il se sentait un peu responsable, il s'était réellement replié sur lui-même, complètement.
N'ayant absolument plus personne sur qui compter, tout appareil servant à communiquer à l'extérieur ayant été anéanti dans l'accident, sinon, la première chose qu'il aurait fait, ça aurait été d'appeler son frère. Mais il n'avait plus rien. Et tiraillé entre toutes ces administrations, et confronté à ce meurtrier qui lui avait brisé sa vie, Ryô en était devenu...très agressif. Buté. Taciturne. Et ne pensait certainement pas à réfléchir pour parler le peu d'anglais qu'il savait à cette époque-là...
Tout ce qu'il avait voulu, là, c'était que ce cauchemar cesse, qu'on puisse le laisser faire son deuil. Rien de tout ça. Cette forme d'enfermement de soi avait été comme se forger un puissant bouclier pour le rendre inatteignable, tant il était fragilisé, du coup. A chaque moment, il avait du se faire fureur pour ne pas laisser les larmes de douleur l'envahir quand il devait parler. Que sa douleur ne lui faisait rien comprendre de ce qu'on lui racontait.
On avait beau avoir appelé un interprète, Ryô ne s'était pas du tout montré coopératif, envoyant le bonhomme balader d'une façon particulièrement glaciale. Et sachant presque uniquement admonester un "Foutez-moi la paix". Il ne comptait plus combien de fois il avait prononcé ces mots-là, pendant cette période.

Les seules personnes qui auraient pu le faire parler à ce moment-là, si seulement elles avaient été là, ça aurait été ses proches. Les autres... surtout inconnus qui plus est... même pas la peine. Vain. Pendant longtemps, il avait été ainsi, et même les premiers jours où il était arrivé ici, ayant tout abandonné, voyant en cette lettre de Poudlard enfin un espoir de se sortit de l'enfer dans lequel il était depuis 6 mois à présent écoulés, il n'avait pas hésité. Mais au début... forcément pas très à l'aise, il s'était montré assez distant et très discret avec quiconque...

Depuis quelques semaines, il commençait à s'ouvrir aux autres. Ayant bien vu à force que ça ne serait que comme ça qu'il finirait par s'en sortir. ça avait fini par payer, plus ou moins. Il avait pu ainsi échanger avec Lucy et Mayako, de la maison de Serdaigle, par exemple. Et là, il avait directement posé la question à cette jeune fille, ce qu'elle faisait là, et s'enquérir du problème si jamais.

Ce qu'il n'aurait pas fait quelques mois en arrière. Personne ne lui tendait la main alors qu'il touchait le fond, voir même transpercé, alors pourquoi tirerait-il les autres ? C'était du moins comme ça encore quelques temps en arrière... alors que dans le fond... il ne l'était pas du tout... suffisait de le voir agir quand il était avec ses proches, dans le passé. Plus souriant, plus apte à jouer des sales tours gentils, et surtout à tendre la main dès que l'un d'eux allait mal. ça c'était sa véritable nature. Qu'il avait dissimulé très fortement depuis longtemps, à tel point que personne ne le voyait, et voyait seulement le masque de distance qu'il affichait pour se protéger, quelque part. Pour cela, il suffisait juste d'avoir sa confiance.

La jeune fille lui posa une question en retour. Il aurait bien voulu lui répondre, mais...elle venait de poser une question qui se trouvait dans ses souvenirs disparus. La réponse, il la connaissait. Mais n'en avait plus les souvenirs, ceux-là, il n'avait pas encore réussi à les retrouver... Et Ryô avait un peu honte de ça. C'était un peu ridicule, car pas de sa faute, mais vu qu'ici, la majorité des gens se fiaient aux apparences en premier lieu - preuve en était quand leur attitude changeait subitement selon le blason que vous portez - du coup, il ne voulait pas trop subir de moqueries de ce style.

Un peu nerveux alors, le regard se faisant légèrement fuyant, trouvant un soudain intérêt pour une dalle du sol, il répondit un peu maladroitement, car décidément incapable de mentir : //

- Hem, oui... je suppose...

// Ça, c'était la vérité, par contre. Il "supposait", oui, parfaitement, même. En même temps, c'était la seule explication logique qu'il avait. En se fiant au peu de souvenir qu'il avait retrouvé aussi...s'étant souvenu d'un mauvais particulièrement, celui qui relatait de sa violente dispute avec son père, quand il avait 14 ans, et qu'il voulait laisser tomber l'école de sorcellerie, justement...où son père était monté au plafond, refusant d'écouter les raisons de son fils, qui pourtant avait quand même un projet d'avenir. Mais de l'école là-bas en elle-même... non, il n'en avait pas encore retrouvé les souvenirs. Les allusions oui, mais pas les images. //

- Désolée, j’ai un peu l’air de te sauter dessus comme ça avec toutes mes questions… D’habitude, je suis plutôt du genre à me taire, mais je ne m’attendais vraiment pas à rencontrer un autre Japonais ici.

// Ryô s'empressa aussitôt de saisir ce qu'il prenait là pour une perche tendue, la regardant de nouveau, répondant cette fois avec plus d'assurance : //

- Ne t'inquiète pas, c'est pareil pour moi de toute façon ! Ça ne fait que très peu de temps que... enfin... que j'adresse la parole aux autres de nouveau.

// ... autre que pour les envoyer balader en tout cas. Mais ça, il se garda bien de le dire. Parce que finir par en redouter quelque part toutes les personnes autour de soi, tant il avait perdu confiance en quiconque, ça pouvait se comprendre, mais il ne souhaitait pas s'étaler sur le sujet, surtout qu'il tentait de passer à autre chose, et qu'en ce moment-même, un espoir, enfin, semblait se profiler...et les efforts qu'il fournissait lui-même, qu'il ferait jusqu'à ce que la chose lui devienne naturelle, il n'avait pas envie de les briser.
Parce que bon, entre le fait qu'il soit loup-garou, et qu'à force de s'effacer, d'agir ainsi, il avait l'impression d'avoir perdu beaucoup d'humanité depuis qu'il était seul. Une véritable hécatombe, pour dire à quel point il avait touché le fond avec tout ceci ! Peut-être que si une personne de confiance l'avait réellement aidé, il ne serait pas ainsi... Aussi, toujours aussi déterminé là-dessus, et ne faisant donc jamais les choses à moitié, il osa lui demander, toujours en Anglais depuis le début de leur conversation : //

- Comment... est-ce que tu t'appelles ?

// Voilà fort longtemps qu'il n'avait plus posé cette question. D'habitude, c'était d'abord à lui qu'on posait la question, et ensuite, il y répondait, et demandait en retour, selon les cas. Là, il avait demandé direct. Une exception pour quelqu'un qui s'était très renfermé. Mais il voulait revivre. Et revivre signifiait déjà parvenir à échanger de nouveau avec les autres. Il avait fini par le comprendre. Alors il s'y mettait. Surtout quand la personne d'en face y mettait du sien. //


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Kaoru Ishikawa

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 07 Mar 2013, 17:49  Répondre en citant

- Ne t'inquiète pas, c'est pareil pour moi de toute façon ! Ça ne fait que très peu de temps que...enfin...que j'adresse la parole aux autres de nouveau.

// Kaoru haussa les sourcils. Ce n’était pas la façon la plus discrète d’exprimer son étonnement, mais son interlocuteur l’intriguait de plus en plus. Ce qu’il avait dit quelques secondes plus tôt la confortait dans son opinion. Il y avait quelque chose de louche avec lui, s’il ne se savait même pas d’où il venait. Car quelle autre signification aurait pu avoir une réponse aussi étrange qu’un « je suppose » ? Son embarras ne lui avait pas échappé non plus. Comment être confiant et sûr de soi si on était incapable de répondre à une question aussi simple que sa précédente école ? //

- Pourquoi tu… ?

// La Serdaigle s’interrompit brutalement. Elle s’apprêtait à lui demander des explications à ce sujet, pas pour être indiscrète ou pour se moquer de lui, pas du tout. Elle voulait juste l’aider. Il avait l’air complètement perdu à certains moments. Il était vraiment étrange. Mais alors que les mots franchissaient ses lèvres, Kaoru avait intégré sa dernière phrase. Alors elle s’était tue. A sa place, elle n’aurait pas aimée être brusquée non plus. Son passé n’avait pas l’air d’avoir été très agréable, qui sait si la moindre allusion le faisait à nouveau se refermer sur lui-même ? Ce n’était sûrement pas la meilleure chose à faire.

C’était étrange qu’elle ait soudain envie de s’impliquer et de l’aider à résoudre ses problèmes quels qu’ils soient. Quelques mois plus tôt, elle se serait probablement contentée d’une salutation brève et indifférente, avant de quitter les cachots. //

- Comment...est-ce que tu t'appelles ?

// Ces mots la ramenèrent brusquement à la situation. Elle dévisagea à nouveau ce garçon qui lui faisait face. Il n’avait pas l’air méchant, c’était même plutôt l’inverse. Et ça lui faisait peur. Les mystères qui planaient autour de lui continuaient à l’intéresser, et même si une part d’elle espérait qu’ils auraient d’autres occasions de faire plus ample connaissance, elle eut soudain envie de partir en courant et de le planter là avec sa fichue gentillesse. Elle sentait que si elle restait là, tout allait recommencer. Et ça, c’était impossible. Ses nerfs ne le supporteraient pas. Elle ne pouvait pas commencer à se lier d’amitié avec lui. Soudainement effrayée devant cette situation qui lui échappait, prenant conscience de ce qui était en train de se produire, elle recula d’un pas, le souffle court. //

** Calme-toi, tu dérapes complètement là…**

// Elle se répétait ces mots, essayant de se raisonner. Il fallait qu’elle aille mieux, et pour ça, il fallait qu’elle arrête d’avoir peur de se rapprocher des autres. //

** Ouais, plus facile à dire qu’à faire… **

// Elle repensa à Zougui. Elle l’avait déjà fait, elle pouvait recommencer. Elle avait discuté avec elle, et rien ne s’était produit. Rien ne se passerait aujourd’hui non plus. Parce qu’elle n’était pas un danger pour les autres. C’était ce dont elle devait à tout prix se persuader. Toujours un peu nerveuse, elle croisa le regard du jeune homme. Il devait la croire folle après une telle réaction. Essayer de paraître la plus normale et décontractée possible… Où était donc passée la bonne humeur dont elle avait preuve quelques minutes plus tôt ? //

- Je m’appelle Ishikawa Kaoru. Enfin, Kaoru suffira. Et toi ?

// Pas de tremblements dans sa voix, c’était déjà ça. C’était la dernière chose dont elle aurait eu besoin pour passer pour la névrosée de Poudlard. //


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Ryo

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 07 Mar 2013, 17:49  Répondre en citant

- Pourquoi tu… ?

// Ryô fut un peu nerveux, trouvant un soudain intérêt pour un grain de poussière qui traînait par-là. Décidément, il ne savait vraiment pas mentir. Même quand il essayait, ça s'entendait tout de suite. Mais Ryô avait toute sa vie été quelqu'un...de très honnête, de franc. Voir trop, parfois. Ici, il aurait pu s'en sortir à la limite en déviant le sujet, mais ça aurait fait aussi louche. Dans les deux cas, il était coincé, alors du coup... franchise.

Et ce dans tous les domaines. Parce que lorsqu'il pensait du mal d'une personne, il n'avait pas peur de le dire en face. Même si la personne était plus baraquée que lui, même si Ryô surprenait par sa force et son agilité. Les Arts martiaux depuis tout petit, c'était utile pour ça. Il avait donc certes beaucoup de défauts. Mais l'hypocrisie n'en faisait certainement pas partie. Impulsif, mauvais caractère quand ça le prenait, suprotecteur avec ceux qu'il aimait, réservé, ça, oui, on pouvait le lui reprocher. Mais l'hypocrisie, non, ça ne faisait pas parti de lui.

Alors quand il voulait éviter de dire les choses, soit il les détournait, genre de mots derrière les mots, mais toujours sans aucune faribole, juste...que c'était très vague. Ce qui n'était pas mentir. Et là, selon sa perspicacité, c'était plus ou moins difficile à détecter.

Et là, ce fut ce que Ryô utilisa, car ne connaissant pas très bien la jeune fille encore, il n'osait donc pas trop détailler. Puis bon, qui ça intéressait, avec tout ce qu'il avait été délaissé au moment où il avait le plus besoin d'aide ? L'aide, il avait pu le voir, on la donnait plus facilement aux gens qui la refusaient et la gâchaient... ce qui le faisait monter au plafond. //

- Bah...ça fait un peu longtemps, hein...les souvenirs s'effacent avec le temps...

// Bon. Ok. Il était parfaitement conscient que ça n'arrangeait rien. Mais Ryô était ainsi. In-ca-pa-ble de proférer le moindre mensonge. Il avait beau essayer, rien à faire.
Donc, comme d'habitude. Sa réponse, là, n'était pas un mensonge. Tout dépendait dans quel sens on la prenait. ça pouvait certes paraître bizarre. Mais au moins, il ne mentait pas. Voilà dix mois qu'il était coincé ici. Il pouvait donc considérer que ça faisait "longtemps", de toute façon, il n'en savait rien, il n'en n'avait plus le souvenir !
Ensuite... le coup des souvenirs qui s'effacent, ça oui, dans le sens propre du terme ! Comme quoi, "Oubliettes", c'était... redoutable. Bien que Ryô ignorait encore pourquoi. Mais bientôt, il aurait la réponse... son demi-frère l'avait, de sûr. Et si jamais il pouvait le contacter... Ryô ne le lâcherait pas. Et cette fois, Kentarô ne s'amuserait pas à le mener par le bout du nez comme il avait l'habitude de le faire, même gentiment.

Ce sujet était quand même important, alors il ne se laisserait pas avoir. Les blagues douteuses passaient encore. Comme la fois où quand Ryô avait 11 ans, et donc son frère 21, celui-ci n'avait pas trouvé mieux que de le réveiller à coup de seau d'eau sur la tête... ah, ça avait fait du bruit !
Si bien qu'une semaine plus tard, Ryô avait prévu le coup. Il en avait récupéré le souvenir. Il avait attendu son frère de pied ferme dans sa chambre, dos tourné à sa porte, faisant semblant de dormir. Dès qu'il avait entendu sa porte s'ouvrir, et qu'il avait senti la présence se rapprocher, il lui avait balancé l'équivalent d'un Wingardium Leviosa, tout en se la pétant ensuite avec un "Tu ne m'auras pas deux fois, Grand Frère !" mais avait ensuite lâché un grand cri de surprise tout en bondissant de frayeur en entendant... la voix de son père moldu qui lui demandait d'une façon autoritaire de le faire descendre immédiatement.

Kentarô s'était douté que Ryô lui ferait ce genre de coup. Alors ce matin-là, il n'était pas monté pour l'embêter. Exprès. En gros, Ryô s'était de nouveau bien fait avoir, et autant dire que ce matin-là, il en avait voulu à son frère, honteux de s'être ainsi laissé avoir de la sorte. Pendant que l'autre éclatait de rire en lui ébouriffant le dessus de la tête en lui disant qu'il était bien naïf.

Que des bêtises de ce genre, entre eux. Bon, d'accord, c'était une drôle de façon de montrer leur affection l'un envers l'autre, certes. Mais quand on avait dix ans d'écart... forcément, Ryô avait droit au rôle de martyrisé par l'aîné. Du coup, Ryô s'était toujours gentiment "vengé" sur les enfants de son frère, avec qui il avait 13 ans de plus. Cette fois... plus de rigolade, plus de facétie. Ces longs mois ne l'avaient pas fait rigoler DU TOUT. Bien au contraire. Kentarô lui cachait quelque chose. Et Ryô lui ferait cracher la vérité.

Quand enfin, il osa lui demander gentiment son nom, elle fit un pas en arrière. Aïe. Avait-il fait ou dit quelque chose de mal ? Cela ne l'en étonnerait pas, maladroit comme il était dans le domaine de la communication... mais dans ce cas, il se demandait où. Et pour y remédier, il joua la carte de la franchise : //

- Écoute... ce n'est pas grave, d'accord ? Je ne voulais pas t'effrayer, si j'ai dit quelque chose de mal, excuse-moi d'avance. Mais dans ce cas, dis-moi au moins où j'ai fait mon erreur, que je puisse apprendre de celle-ci pour essayer de ne plus la refaire.

// Franco. Tout lui. Bon, sûr que si les gens réagissaient comme ça à chaque fois, il allait avoir du mal à faire des efforts en retour ! Seulement, à sa surprise, la Serdaigle finit par lui répondre : //

- Je m’appelle Ishikawa Kaoru. Enfin, Kaoru suffira. Et toi ?

// Bon. Finalement, elle y répondait. Trouvant un petit peu d'assurance vu que la chose était lancée, et qu'elle y répondait, il put alors lui répondre, cette fois avec plus de naturel, l'hésitation disparaissant, et continuant sur la langue qu'ils fréquentaient tous les deux, l'Anglais, sans trop savoir pourquoi. Certainement par habitude, à force. //

- Masaki Ryô Shintaro.

// C'était enfin agréable, de pouvoir enfin échanger sans être sur le qui-vive, et être froid parce que la personne d'en face se montrait hostile et moqueuse... ça, il appréciait grandement, même s'il devait réapprendre à s'y habituer. Ces derniers mois seul oblige.

Alors qu'il ne savait plus trop comment tourner la chose, il se raidit d'un coup, entendant des pas plus loin derrière eux. Aïe. Soit un préfet, soit le concierge. Dans tous les cas, ce n'était pas bon, et Ryô n'avait pas envie de se faire surprendre ici, déjà qu'il n'arrivait pas à mentir, alors là, il risquait de devoir révéler sa nature de loup-garou et il n'en avait pas très envie. Kaoru ne devait pas être friande non-plus de ce fait de se faire surprendre.

Mais Ryô avait commencé à s'habituer à Poudlard et à ses passages secrets. Les nuits où il se transformait, il avait été obligé, pour la propre sécurité de tout le monde, en plus de la sienne, bien qu'avec la médecine japonaise, la transformation n'était pas la même qu'ici... Mais ce n'était pas encore au point. Bref, Ryô allait les sortir de ce pétrin-là. //

- Kuso... jura-t-il à voix basse, pour le coup.

// Alors cette fois, sans hésiter, il se dirigea vers Kaoru pour lui saisir le poignet, sans la moindre brutalité toutefois, juste pour l'inciter rapidement et silencieusement à le suivre, pour les emmener rapidement au détour d'un couloir, avant de se dissimuler derrière un mur. De là, Ryô attendit que le garde disparaisse à l'autre bout, sauf qu'il reviendrait, c'était certain. Alors une fois qu'il fut certain que personne d'autre que Kaoru ne l'entendrait, il lui fit discrètement : //

- Il y a un tableau au bout de ce couloir, qui mène à la Cabane Hurlante. Nous allons y aller. Et nous pourrons rentrer ni vu ni connus.

// Surtout lui, en fait, qui avait bien hâte de se changer, parce que s'endormir dans un cachot, bref, plein de poussière, même s'il en avait enlevé une bonne partie, il préférait ne laisser aucun détail révélateur de côté. //


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Kaoru Ishikawa

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 07 Mar 2013, 17:50  Répondre en citant

// Bon et bien, pas de quoi faire toute une histoire. Ils avaient échangé leurs noms, et ils allaient maintenant prendre congé chacun de leur côté afin qu’elle puisse se remettre les idées en place. Kaoru était certaine que tout irait bien mieux après avoir englouti son repas du soir. Mais le sort avait l’air d’être contre elle aujourd’hui car ce fut une scène toute autre qui se déroula. Ryô l’entendit avant elle, mais elle finit également par percevoir un bruit de pas qui se rapprochaient. Mais enfin, tout Poudlard s’était donné rendez-vous ici ou quoi ? Elle était descendue dans les profondeurs du château pour une simple bêtise de sa part. Elle n’avait en aucun cas prévu de faire une nouvelle rencontre, être à deux doigts de la crise d’angoisse et en plus de ça, faire perdre des points à sa maison. Car à part un crétin dans leur genre, Kaoru ne voyait pas qui d’autre aurait pu faire son apparition dans ces couloirs. Franchement, c’était réussi.

Elle eut à peine le temps de tiquer en entendant l’insulte proférée par son compagnon d’infortune – c’était toujours agréable d’entendre sa langue natale dans la bouche d’un inconnu – que celui-ci lui agrippa le poignet, en douceur cela dit, ce dont elle lui sut gré. Qu’on la touche sans sa permission faisait partie de ces choses qu’elle ne supportait pas. Une fois, elle avait bien failli mettre son poing dans le visage d’un Poufsouffle un peu trop expansif, qui avait eu l’idée saugrenue de vouloir la prendre dans ses bras pour fêter dignement la victoire de sa maison à un match de Quidditch. Les professeurs n’étant pas loin, elle s’en était dispensée, mais elle lui avait tout de même lancé une tirade bien sentie. Elle se demandait si le pauvre garçon s’était remis de cette aventure depuis. Mais aujourd’hui, Ryô bénéficiait bien évidemment de circonstances atténuantes. Sans se douter de ce à quoi il avait échappé, il la conduisit un peu plus en retrait, dans un couloir proche. //

- Il y a un tableau au bout de ce couloir, qui mène à la Cabane Hurlante. Nous allons y aller. Et nous pourrons rentrer ni vu ni connus.

// Kaoru bénit Merlin d’être tombé sur un connaisseur de ce genre de détails. Bien sûr, après cinq ans passés à explorer les lieux, elle connaissait quelques passages secrets, mais ce n’était pas comme si elle y avait passé toutes ses soirées. Elle était loin d’être une experte en la matière, ce qui ne semblait pas être le cas de son camarade. Elle approuva donc d’un signe de tête, chassant de ses pensées les légendes qu’elle avait pu entendre au sujet de la Cabane Hurlante. Elle croyait aux fantômes, oui, et alors ? //

- Très bon plan. Je pense qu’on peut y aller, je n’entends plus de bruit de pas.

// Les deux jeunes sorciers se dirigèrent vers le fameux tableau le plus silencieusement possible, au cas où. Ils étaient à présents devant le tableau, Kaoru attendant que Ryô prononce le mot de passe. Maintenant qu’elle y réfléchissait, elle trouvait étrange qu’un nouveau venu – quatre mois avait-il dit – en sache plus qu’elle sur les secrets de Poudlard. Bien que ce ne soit clairement pas le moment, elle se tourna vers lui et lui lança un regard inquisiteur. //

- Mais au fait, comment ça se fait que tu connaisses aussi bien les parages alors que tu es nouveau ici ? Je n’avais jamais entendu parler de ce passage secret.

// C’est vrai, elle s’était promis de garder ses questions pour plus tard et de le laisser tranquille, mais il y avait des limites. Trop de mystères, c’était trop. Et puis, en son for intérieur, Kaoru était finalement un peu vexée de voir qu’il en savait plus qu’elle à ce sujet.

Ses mots étaient sortis tout naturellement dans sa langue natale. C’était peut-être le fait d’avoir entendu du Japonais juste avant. Quoi qu’il en soit, elle trouvait plus simple de parler en Japonais avec lui. C’était peut-être aussi un moyen pour elle d’effacer cette angoisse qu’elle avait ressenti tout à l’heure. Elle avait besoin de quelque chose de familier. //


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Ryo

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 07 Mar 2013, 17:51  Répondre en citant

// Ryô l'avait juste incitée à le suivre. Une fois qu'il avait senti le mouvement de Kaoru, il l'avait tout de suite lâché, assez timide, déjà, et préférant ne pas trop s'imposer. Pendant qu'il regardait et attendant que le surveillant s'éloigne afin de pouvoir s'échapper des cachots sans être vu, Kaoru acquiesça, ne semblant pas réfractaire. Il trouvait normal de l'aider, il ne souhaitait pas lui apporter des ennuis. C'était la moindre des choses.

Une fois certain, il se dirigea avec elle vers le fameux tableau, représentant une plante monstrueuse qui se mit à les regarder, demandant le mot de passe. Ryô se mit alors à le chercher dans ses souvenirs, et au moment où il allait le donner, il fut coupé par Kaoru qui lui demanda l'origine de cette connaissance...

Encore une fois, il fut très franc, n'étant décidément pas un adepte du mensonge, la vérité n'étant jamais en pénurie chez lui, ni de pitrerie, n'aimant pas se payer la tête des gens, sauf quand ceux-ci avaient commencé... Bien qu'il fut légèrement surpris de réentendre sa langue...natale. Voilà bien longtemps qu'il ne l'avait plus entendue. Cela lui fit un peu drôle, mais doucement, tentant de ne pas reprendre le réflexe anglais, il lui répondit doucement pour ne pas que sa voix puisse résonner dans cet endroit désert où les sons rebondissaient : //

- Si on s'en donne la peine, tu sais, on en apprend en quatre mois... surtout quand tu as été souvent obligé dans ta vie à apprendre très vite pour survivre...

// Courte seconde de silence, avant d'ajouter, cette fois avec un léger petit air amusé : //

- ... ensuite, je ne pense pas être le plus sage des étudiants...

// Niveau travail, même s'il était une catastrophe en potion, moyen dans les autres, et très fort en Arts du Combat et Défense contre les forces du Mal, il n'était pas fainéant. Sa famille avait horreur de ça, alors autant dire que depuis tout petit, il avait été mis dans le bain. Travaillant même des nuits entières pendant les deux premiers mois ici pour rattraper tout les cours qui avaient été effacés de sa mémoire... tout en les traduisant en plus, ce qui constituait une masse de travail colossale. Mais il s'était quand même rattrapé, depuis, même s'il n'avait pas vraiment encore terminé.

Mais après, niveau attitude et tout... eh bien il le disait lui-même : c'était loin d'être un ange. Il pouvait être très gentil, une fois qu'on avait sa confiance, et qu'on le connaissait mieux. On pouvait même le voir sourire, et limite rire, dans ces cas-là. Suffisait juste de bien vouloir le connaître. Mais il pouvait aussi être glacial, quand quelqu'un l'avait blessé, par exemple. Son attitude dépendait des gens devant qui il était. Et sa témérité n'arrangeait rien.

Il était d'un naturel curieux, aussi. Tout avait fait que. Ce chemin-là, il l'avait découvert un peu par hasard... auparavant, il se dissimulait dans la cabane hurlante. Ce fut simplement en marchant sur une planche du sol que celle-ci s'était ouverte soudainement et qu'il était tombé. Dans ce passage, justement. Du coup, il l'avait exploré, et avait découvert le bout dans ces cachots, avec le mot de passe derrière le tableau.
Ce qui l'arrangeait très bien lors des nuits de pleine lune, c'était bien plus pratique de descendre par les cachots (via d'autres passages secrets) plutôt que de traverser tout le château, puis le parc, puis tout pré-au-lard (dans lequel il ne pouvait normalement pas aller vu que forcément, il n'avait pas d'autorisation d'un quelconque tuteur légal), jusqu'à la cabane hurlante, de laquelle il ne sortait pas pour ne pas se faire pincer.

D'ailleurs, Pré-au-Lard, idem. S'il sortait, c'était LOIN des abords du village, et dès qu'il voyait un professeur de loin, aussitôt, il esquivait. Donc, non, niveau comportement social et tout, on ne pouvait pas dire qu'il était un exemple. Et il l'assumait. Pourquoi renier ce qu'on était, hein ? Personne n'était parfait, et lui le premier ! Mais franc. Toujours. Même avec lui-même. //

- Fizwibiz, prononça-t-il ensuite face au tableau, qui bougea sur le côté, faisant découvrir le fameux passage.

// Ryô regarda Kaoru, lui proposant : //

- Après toi.
[RP fini]


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Arsenic Rosidae

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 07 Mar 2013, 17:52  Répondre en citant

// Entrer ou ne pas entrer ? Telle était la question. Arsenic Rosidae sortait tout juste d'un cours de Métamorphose des plus ennuyeux et se tenait là, droite comme un i majuscule, devant l'entrée de la Salle Commune de Serpentard. Et la simple pensée que son elfe hideux l'attendait derrière lui donnait la nausée. Ganfer, Ronder ou quel que soit son nom était de la vieille école ; la Vert-et-Argent avait encore la possibilité de lui redonner sa liberté... de gré ou de force. Il aurait suffi qu'elle lui offrît un vêtement... N'importe quel habit faisait l'affaire... Autant sa cape en peau de renne qu'une culotte en dentelle ou une unique chaussette !

La Serpentarde passa une main dans ses cheveux rouges, geste machinal répété bien trop souvent et signe du dilemme auquel elle était confrontée. L'elfe n'était pas des plus appliqués, il n'était pas non plus très malin et fors sa laideur, rien ne le distinguait réellement d'une serpillère usagée. Malgré sa répulsion, la jeune femme ne pouvait cependant pas faillir à la parole donnée à son père : se faire bien voir. Elle avait adopté à contre-cœur la créature dans l'objectif de recouvrer un peu de bonne réputation. Mais son naturel revenait bien vite et il lui était impossible de passer une journée sans grogner, voire frapper l'immonde elfe. Ce dernier était loin d'être un martyr ! Il ne se privait pas non plus d'insulter et de se moquer de sa maîtresse ; et d'une certaine façon, un étrange lien les unissait. Aucun des deux n'était prêt à avouer qu'il se sentait parfois bien en la présence de l'autre.

La jeune Rosidae se recula et s'éloigna de la Salle Commune. Il était encore tôt, l'atmosphère des cachots ne la satisfaisait que peu. Son Manuel de métamorphose avancée sous le bras, elle entreprit de réfléchir à un endroit calme où elle aurait pu se poser. Dehors, l'air était frais et le ciel couvert de nuages. Peut-être le parc n'était guère trop envahi par des hordes de première et deuxième année. Arsenic opta pour cette solution et pressa le pas. Elle avançait toujours sans grâce et, alors qu'elle tournait sur sa droite à une intersection, elle heurta de plein fouet... eh bien... une personne. //

- Nom d'un Pitiponk amputé ! Il vous arrive de vous servir de vos yeux ? cracha la Serpentarde en ramassant son livre.

// Lorsqu'elle se redressa le plus dignement possible, elle toisa celle qui avait osé la toucher. Elle n'était apparemment de la maison du grand Salazar, alors que pouvait-elle bien faire par ici ? //


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Isara

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 07 Mar 2013, 17:52  Répondre en citant

// Isa sortait de son cours de potion, elle avait hâte de remonter dans les étages. Elle n'aimait décidément pas l'ambiance macabre que dégageait les cachots. Du coup, elle marchait rapidement, tête baissée. Plus vite elle serait remonté, mieux elle se porterait. A force de scruter le sol, elle aperçut une chenille écrasée, y avait pas à dire, cette partie du château était morbide. Isa accéléra encore l'allure et ne vit pas la Serpentarde lui fonçait dessus, par contre elle la senti. //

- Nom d'un Pitiponk amputé ! Il vous arrive de vous servir de vos yeux ?cracha la Serpentarde en ramassant son livre.

// C'était un comble, non seulement, la Serpentarde venait de lui rentrer dedans mais en plus elle lui criait dessus. Enfin, elle n'aurait pas du être étonnée, la rouerie et la méchanceté des Serpentards était bien connu. Manque de chance, elle n'était pas d'humeur à se laisser faire, même si la Serpentarde n'avait vraiment pas l'air commode. //

- Tu ne regardais pas non plus ou tu allais, je ne suis pas la seule fautive.

// Isa refusa de baisser les yeux et au contraire, affronta du regard la Serpentarde. //


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Arsenic Rosidae

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 07 Mar 2013, 17:53  Répondre en citant

- Tu ne regardais pas non plus où tu allais, je ne suis pas la seule fautive.

// La Serpentarde leva les yeux au ciel ; Merlin que les jeunes manquaient de manière. N'était-elle pas son aînée ? L'intruse aurait dû se montrer bien plus déférente. Toutes deux se valaient en taille, mais il était évident qu'Arsenic était la plus âgée ; les traits de l'autre fille étaient plus enfantins. Ignorant totalement la remarque de reproche, elle lança : //

- Où sont donc tes camarades ? Tu sais certainement que traîner par ici sans compagnon peut se révéler... périlleux.

// Elle insista fortement sur le dernier mot, l'accompagnant d'un sourire des plus douteux. Ses yeux du même bistre que la pierre environnante jaugeaient ouvertement la nouvelle venue. Ce n'était pas de la curiosité, mais plutôt une étude de la personne. Arsenic avait jusque-là rencontré un grand nombre d'élèves, et peu s'étaient montrés intelligents. La jeune femme aux cheveux rouges faisaient partie des rares à assumer la pensée selon laquelle le comportement, les agissements et l'allure d'un homme livraient tout de son caractère. Elle ne croyait pas au proverbe des candides affirmant qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Sa famille lui avait enseigné le contraire, et les rencontres de sa vie avait confirmé ce dogme particulier.

Aussi savait-elle qu'elle-même n'était guère très avenante. Mais après tout, elle n'était pas ici pour se lier d'amitié avec les premiers venus. Hellic et Arsène Rosidae avaient accepté ce cursus scolaire très singulier pour que leur fille cessât de passer tout son temps à la chasse ou dans la bibliothèque ; ils espéraient secrètement qu'un preux chevalier la transformât en une délicate demoiselle. Or, tout ce qu'Arsenic souhaitait, c'était rentrer chez elle et se poser devant la cheminée. Elle aurait ainsi pu regarder l'âtre brûler jusqu'à son dernier souffle. Elle n'avait clairement pas d'avenir dans le social, et son père l'avait désigné comme l'héritière de son "entreprise". Et elle accomplirait ses tâches sans l'ombre d'un remord, elle était douée pour cela. Il lui manquait juste un peu de loquacité manœuvrée.

Se rappelant soudainement de la présence de l'autre fille, la septième année cilla pour se focaliser sur elle. Son impéritie à se concentrer sur les gens était affolante ! Elle fit pourtant un effort et récupéra son habituel sourire courtois. Elle se rapprocha de sa condisciple et lui demanda, le regard railleur : //

- Te voilà en mauvaise posture. Admettons que pour sortir de ces chaleureux cachots, tu doives me faire un présent ; que m'offrirais-tu alors ?


// La Vert-et-Argent n'avait pas pour intention de la dépouiller, elle s'interrogeait simplement sur la réponse à venir. Si réponse il y avait. //


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Isara

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 07 Mar 2013, 17:54  Répondre en citant

// Isa vit la Serpentarde lever les yeux au ciel, elle semblait penser que l'aiglonne n'avait rien à faire dans les cachots. Impression vite confirmé par les paroles suivantes que lança la Vert-et-Argent : //

- Où sont donc tes camarades ? Tu sais certainement que traîner par ici sans compagnon peut se révéler... périlleux.

// Isa était sidérée. Depuis son arrivée à Poudlard, elle avait entendu à maintes reprises vu que les Serpentard étaient persuadés d'être tout en haut de la hiérarchie sociale, mais la jeune fille qui lui faisait face en semblait intimement persuadée et cela se voyait. D'ailleurs à mieux la regarder, avec ses cheveux rouges digne d'une tenancière, Isa se souvient en avoir déjà entendu parlé. Elle avait devant elle, Arsenic Rosidae, Serpentarde bien connue des serdaigles. Pour elle c'était une raison de plus de ne pas se laisser intimider. //

- J'ai autant le droit d'être ici que toi, bon d'accord un peu moins mais je te rappelle quand même que les cours de potions ont lieu dans les cachots.

// Isa attendit impatiemment la réaction de son aînée. En effet, si elle avait tendance à être timide quand elle ne connaissait pas les gens, elle ne supportait pas l'injustice, ça avait toujours tendance à la faire sortir de ses gonds. Mais là, elle se doutait que s'énerver ne jouerait pas en sa faveur et qu'il valait mieux rester calme, et surtout ne pas montrer de faiblesses si elle ne voulait pas que la Serpentarde s'en serve contre elle ensuite. Arsenic ne répondait pas et semblait d'ailleurs perdue dans ses pensées. Quand elle daigna, enfin, lui parler ce ne fut même pas pour lui répondre. //

- Te voilà en mauvaise posture. Admettons que pour sortir de ces chaleureux cachots, tu doives me faire un présent ; que m'offrirais-tu alors ?

// La jeune érudite regarda Arsenic, droit dans les yeux. Elle n'en revenait pas, décidément les Serpentards ne manquait pas de culot. //

** Elle ne vient quand même pas de me demander, de payer un droit de passage ? Impossible ! Elle rêve si elle croit que je vais lui offrir quelque chose. Reste calme, Isa, reste calme. **

// Celle que ces amis surnommait affectueusement Isadorable n'avait plus rien d'adorable et essayait tant bien que mal de ne pas montrer à quel point elle était en colère. Elle ne voulait pas faire ce plaisir à son adversaire. Elle réfléchit à sa réponse, elle hésitait entre envoyé carrément paître Arsenic ou à jouer son jeu. Elle finit par se décider pour l'option répondre du tac au tac à la serpentarde. //

- Je pourrais t'offrir beaucoup de chose mais qui me dit que tu sois à même de me sortir des cachots mieux que moi-même...

// Isa arborait son fameux sourire taquin qu'elle arborait quand elle asticotait ses camarades, sourire qui avait tendance à toujours énerver son adversaire. //


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Arsenic Rosidae

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 07 Mar 2013, 17:54  Répondre en citant

// Au loin, un filet d'eau s'écoulait entre les roches des parois. La jeune Rosidae détestait ce bruit, elle en frissonna. Face à elle, l'intruse semblait abasourdie. N'avait-elle jamais rencontré un Serpentard auparavant ? Il était vrai que beaucoup s'accordaient à dire que les rivalités entre maisons avaient disparu. Cependant, la fierté des élèves de Salazar en prenait un coup s'ils n'étaient plus reconnus comme étant... différents des autres. Alors, ils continuaient pour la plupart de se comporter comme avant la grande guerre, c'est-à-dire à martyriser les étudiants - en général les plus jeunes - des autres maisons. Il était peut-être temps pour ces derniers de former un syndicat maisonnial pour défendre leurs intérêts vis-à-vis des Vert-et-Argent. //

- J'ai autant le droit d'être ici que toi, bon d'accord un peu moins mais je te rappelle quand même que les cours de potions ont lieu dans les cachots.

// Arsenic ne releva pas ; lui était-il d'ailleurs déjà arrivé de tenir une conversation entière en répondant aux questions posées ? Elle n'aimait pas l'ordinaire, il fallait toujours qu'elle cherchât au-delà. C'était certainement pour cela que les autres la considéraient folle. //

- Je pourrais t'offrir beaucoup de choses mais qui me dit que tu sois à même de me sortir des cachots mieux que moi-même...

// La Serpentarde pencha la tête en avant et plongea dans la contemplation des veinures des pierres du sol, une de ses activités préférées lorsqu'elle était désœuvrée. Sa camarade n'avait pas tort : Arsenic était incapable de trouver la sortie des cachots rapidement. Son sens de l'orientation était sans doute ce qui la perdrait. Ceux qui lui avaient fait confiance à ce niveau-là avaient été retrouvé grelottant de froid, dans le coin le plus sombre des sous-sols, à l'opposé des cuisines. //

- Savais-tu que, mis bout à bout, nos vaisseaux sanguins s'étendraient sur plus de cent mille kilomètres ?

// La septième année observait maintenant les veines de son avant-bras, strié de cicatrices, d'un air profondément passionné. Elle remit en place la manche de sa robe de sorcière avant de lever les yeux vers sa condisciple. Elle lui souriait machinalement, ravie de partager son savoir. //

- Qu'entendais-tu par "beaucoup de choses" ? questionna-t-elle.

// Elle était peut-être passée outre la question mais elle l'avait tout de même entendue. "Beaucoup de choses" pouvait se référer à tout et n'importe quoi. D'habitude, les gens étaient bien plus précis. Ils lui promettaient de l'argent, des fournitures, des objets inutiles... Un avait même proposé de lui donner son rat. Bien entendu, la Serpentarde n'avait jamais rien accepté ; déjà, elle n'aimait pas les cadeaux - forcés ou non. Et puis, elle n'avait besoin de rien. De rien du tout. Arsenic aimait juste tester les gens, voir jusqu'où ils étaient prêts à aller, ce qu'ils pouvaient sacrifier. Et de ce qu'elle en avait déduit, tous n'étaient pas si innocents qu'ils voulaient le faire croire. Elle attendit, curieuse, la réponse de la fille aux longs cheveux bruns. //


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