Cuisines

[Zougui Akane]

// Zougui descendait les marches du Hall d'Entrée, un air aussi impassible qu'à l'accoutumée peint sur son visage. Elle venait de sortir du bureau de Sally River, Directrice de Poudlard, afin de demander la permission de... piller les cuisines dans le but d'organiser une fête dans la salle commune. Ce n'était pas tous les jours que Serdaigle gagnait la Coupe (bien qu'ils n auraient été tout à fait capables s'ils n'étaient pas aussi gentils au point de laisser les autres Maisons gagner de temps en temps) et lorsqu'une jeune Aiglonne du nom de Selenaly avait débarqué dans la salle commune en réveillant tout le monde et en criant qu'ils devraient organiser une fête... la préfète ne s'y était pas opposée. Après tout, qu'est-ce qui interdisait dans le Règlement d'organiser une fiesta ? Et pourquoi aurait-elle dû refusé une occasion, de féliciter tous ses condisciples de leurs brillants efforts lors de cette dernière Coupe ?
Pendant que Celine et Lucy étaient descendues aux Cuisines, Zougui était allée voir Sally pour lui demander son accord, chose qu'elle n'avait pas eu trop de mal à obtenir : sa deuxième meilleure amie savait à quel point la jeune fille tenait à sa Maison, et Serdaigle n'étant pas une Maison à problèmes, il y avait peu de risques de débordements.
Bref, Zougui tourna dans le couloir menant aux sous-sols, sa cape posée sur ses épaules arborant le blason de Serdaigle et son insigne de Préfète. Lucy et Céline n'étaient toujours pas revenues, peut-être avaient-elles besoin d'aide pour tout transporter ? Alors que la jeune fille approchait des Cuisines, des voix se firent entendre en provenance de la pièce, résonnant légèrement à travers les couloirs en pierre. //

- Vous savez ce que ça nous coûte de vous surveiller, vous les jeunes ? De un c'est notre pause, de deux c'est notre pause, de trois c'est notre pause et de quatre c'est autorisé ! Je vous signale qu'on est privé d'aller à Pré-au-Lard, pendant les sorties, sous prétexte qu'on doit surveiller les élèves qui n'y ont pas accès, alors oui on a des petits avantages. Je ne peux qu'être d'accord avec Prince, pour cette fois-ci.

// Tout en passant une main dans ses cheveux noir-de-jais, Zougui fronça ses sourcils en ailes d'oiseau. A qui pouvait appartenir cette voix ? Visiblement, il s'agissait d'une Préfète. Il ne s'agissait ni d'Emy, ni de Knox... Ah, ça lui revenait ! C'était July Andrews, préfète de Gryffondor, qu'elle avait croisé brièvement à l'infirmerie le jour où elle avait été obligée de chercher les affaires de Prince lorsqu'il avait rajeuni. Elle leva les yeux au ciels en entendant ses paroles. Elle blâmait les élèves de déranger sa "pause" ? Personne ne l'avait forcée à être Préfète...
Et depuis quand les Préfets étaient privés de sorties à Pré-au-Lard ? La serdaigloise profitait de chaque sortie. Soit elle n'était pas au courant de cette interdiction (pensée qui ne la dérangea qu'à peine une demi-seconde) soit c'était les élèves de Gryffondor qui étaient si mal disciplinés qu'on ne pouvait pas les laisser sans surveillance. Mais quoiqu'il en soit, la Préfète se promit de garder ses pensées pour elles (bien que la tentation de lancer une remarque ironique à son arrivée était grande). La jeune fille chatouilla la poire du tableau qui pivotait lorsque les dernières paroles de July se faisaient entendre, sur un ton particulièrement venimeux. //

- Pas besoin d'être Serdaigle pour savoir que vous allez être collées, et que tout vos petits copains vont être déçus parce qu'ils vont devoir utiliser leurs propres réserves de nourritures achetée à Honeyduck pour votre fête. Je suis déçue que Zougui, votre préfète, accepte ça, c'est intolérable ! Alors maintenant en bons Poufsouffles, vous allez vous écraser et demander pardon aux elfes de maisons pour les avoirs traités comme des chiens, merci !

- Que de violence.

// Sur cette phrase prononcée sur le ton le plus total d'indifférence, Zougui se retint de hausser les sourcils devant un comportement aussi... gratuit. Elle n'avait jamais eu grande estime des Gryffondor mais jamais elle n'aurait pensé trouver de telles mentalités parmi eux. Cela venait sans doute du fait que le seul Lionceau qu'elle fréquentait était Lunilo, modèle même de la gentillesse. Rejoignant ses condisciples, elle fit face à July qui était accompagnée de Amarel Prince, revenu visiblement à son âge normal. Son attitude désagréable était-elle contagieuse ? //

** Oh, il est redevenu normal**

// Après un rapide coup d'oeil désintéressé, elle reporta son attention sur la Préfète de Gryffondor. //

- Désolée si mes élèves ont interrompu votre...pause... Comme elles vont l'ont sûrement expliqué, nous organisons une fête dans notre salle commune, permise par la Directrice.

** Qu'ils vérifient s'ils n'ont que ça à faire. **

- Je suis ravie que vous veillez autant à ce que les élèves respectent le Règlement. Essayez simplement la prochaine fois de vérifier s'ils sont en tort ou non avant de les réprimander aussi... vulgairement.

// Toujours cette imperturbabilité dans son visage de marbre et son regard d'émeraude lorsqu'elle prononçait ses paroles sur un ton poli. Après tout, elle avait été élevée dans une famille aisée avant que tout ne bascule et on lui avait enseigné que dans n'importe quel situation, la politesse et le self-control étaient les meilleures armes dont elle disposait. Zougui se tourna un bref instant vers Celine et Lucy, placée en retrait. //

- J'espère néanmoins que vous avez été convenables avec les elfes ?

// La jeune fille n'était pas une férue de la SALE et des droits des elfes mais elle était préfète, et elle savait qu'elle devait montrer l'exemple. Elle se retourna vers July. //

- Oh, et une dernière chose... C'est regrettable de ne pas savoir distinguer un blaireau d'un aigle sur un blason... Ou alors de confondre le jaune et le bleu. Bref. Y'a-t-il autre chose que vous reprochez à mes élèves ? conclut-elle arborant toujours son calme inébranlable et son air indifférent à la situation. //

[Marelle]

// Amarel se retint de soupirer ET de bondir devant l'insolence de la Serdaigle. Elle se prenait pour qui au juste avec son tutoiement et ce dédain officiel des règlements. Non mais pour une fois qu'il était cordial et sympathique ! Pour une fois qu'il n'était pas juste foncièrement méchant et avec une certaine volonté de faire peur et d'être craint ! Franchement, elle ne reconnaissait nullement sa supériorité et sa magnanimité. //

- Je suis sûre qu'il sera ravi de savoir que tu traînes dans les cuisines. Pour un gâteau en chocolat un peu trop chaud, si j'en crois mon odorat et tes doigts brûlés. Quant à la raison de cette fête surprise... Tu le saurais si tu étais un Serdaigle.

// Amarel aurait bien répliqué qu'elle n'avait pas à s'adresser ainsi à un préfet qui avait de ce fait l'autorité des préfets en chef, des directeurs de maison et de la directrice elle même, et qu'elle n'avait pas à remettre en cause ce que lui avait le droit de savoir, mais July le devança. Pourvu qu'elle ne dise rien de compromettant. //

- Vous savez ce que ça nous coûte de vous surveiller, vous les jeunes ? De un c'est notre pause, de deux c'est notre pause, de trois c'est notre pause et de quatre c'est autorisé ! Je vous signale qu'on est privé d'aller à Pré-au-Lard, pendant les sorties, sous prétexte qu'on doit surveiller les élèves qui n'y ont pas accès, alors oui on a des petits avantages. Je ne peux qu'être d'accord avec Prince, pour cette fois-ci.

// Ah Ah Ah. Voilà qui était bien dit mais bon... Si la Serdaigle n'avait pas l'intelligence de comprendre qu'il avait droit à une réponse, et si en plus elle ne comprenait pas qu'au lieu de répliquer elle aurait du lui répondre à lui, elle n'allait à coup sur pas sentir la précarité de sa situation. D'une voix glaciale, pour la forme et plus par réflexe que par réelle conviction et attention, Amarel murmura avant que July ne reprenne un "J'aurai préféré le contraire"... //

- Pas besoin d'être Serdaigle pour savoir que vous allez être collées, et que tout vos petits copains vont être déçus parce qu'ils vont devoir utiliser leurs propres réserves de nourritures achetée à Honeyduck pour votre fête. Je suis déçue que Zougui, votre préfète, accepte ça, c'est intolérable ! Alors maintenant en bons poufsouffles, vous allez vous écraser et demander pardon aux elfes de maisons pour les avoirs traités comme des chiens, merci !

// Décidément, les dons d'orateurs évitaient de loin les Gryffondor lorsqu'ils se répartissaient sur les nouveaux nés. Ou alors les Gryffondor les étouffaient dans l'oeuf dès leur naissance. Quoi qu'il en soit, July s'était mise en mauvaise posture. De un parce qu'elle les avait appelées Poufsouffle, ce qui pouvait s'interpréter comme une bêtise, de deux parce qu'elle s'énervait, ce qui montrait une réaction vive et toute réaction vive pouvait basculer en faiblesse, manipuler par quelqu'un d'un peu doué avec les mots. Quelqu'un qui venait d'arriver, vu la personne qu'Amarel reconnu instantanément et qui était dans le cadre de la porte. Le Serpentard jugea qu'il n'était pas bon de saluer dès maintenant Zougui, puisqu'elle allait à coup sûr, si elle n'était pas trop stupide, défendre de manière habile les élèves de sa maison. Qu'il était dur d'être aussi intelligent, de prévoir à l'avance ce qu'allait faire les autres ! Un peu plus et Amarel en aurait soupiré. Mais il resta les bras croisés, attendant que la scène se déroule devant lui et qu'il puisse prendre la parole au moment opportun. //

- Désolée si mes élèves ont interrompu votre...pause... Comme elles vont l'ont sûrement expliqué, nous organisons une fête dans notre salle commune, permise par la Directrice. Je suis ravie que vous veillez autant à ce que les élèves respectent le Règlement. Essayez simplement la prochaine fois de vérifier s'ils sont en tort ou non avant de les réprimander aussi... vulgairement.

// Amarel enclencha ses neurones et parvint à la conclusion que Akane n'en avait pas fini, et qu'il ne fallait pas la couper. C'eut été trop dommage. Un tel moment de pathétisme, il fallait qu'il arrive à son terme pour que lui, le Serpentard, entre en jeu et mette tout le monde au tapis. Zougui se tourna vers les deux Serdaigle. Amusant. C'étaient elles qui allaient s'en prendre dans la figure en dernières. Elle leur dit quelque chose concernant les elfes qu'Amarel ne tenta même pas de comprendre (la véritable question de toute manière était: est ce que ces choses vertes et grotesques avaient bien fait leur boulot, et méritaient elles un nom) et, à la surprise du Préfet, elle se tourna vers July. De manière imperceptible, Amarel se redressa, comme pour protéger sa petite amie. Imperceptible car il n'avait pas à faire un geste s'il voulait ne pas afficher sa... faiblesse en public. //

- Oh, et une dernière chose... C'est regrettable de ne pas savoir distinguer un blaireau d'un aigle sur un blason... Ou alors de confondre le jaune et le bleu. Bref. Y'a-t-il autre chose que vous reprochez à mes élèves ?

// Amarel fit un petit sourire mesquin. Akane était formidable. Elle disait les bonnes choses au bon moment, car ainsi, on ne pouvait pas voir qu'il n'avait qu'une envie depuis un petit moment, c'était d'envoyer tous les autres au tapis, échec et mat. D'une voix traînante, qui habituellement faisait se dresser sur la nuque les cheveux des premières années (voire plus), Amarel fit remarquer, tout en se décollant du mur auquel il était adossé. //

- Ce qu'on leur reproche, c'est un bien grand mot. Ne m'associe pas aux déblatérations d'Andrews, merci. Si elles avaient répondu à ma question au lieu de m'insulter en faisant abstraction du fait que c'était un préfet qui le leur demandait, j'aurai su que la directrice avait donné son accord et je n'aurai rien ajouter de plus. D'autant que ça aurait calmé les élans... gryffondoresques de celle avec qui j'étais obligé de faire ma ronde. Mais bon, tout est bien qui finit bien j'imagine.

// Amarel se décolla totalement du mur, réajusta sa cape et frôlant au passage July pour serrer un instant sa main comme pour lui dire désolé en avance, il darda son regard noir dans les yeux d'Akane. Elle était amusante, avec son calme inébranlable. Il se demandait bien ce qu'elle pouvait lui cacher. Une blessure ? Un stress ? Une faiblesse ? De toute évidence. Mais ce n'était le sujet actuel. Il la bouscula légèrement comme pour lui faire comprendre que ce qu'elle pouvait dire ne changerait rien au fait qu'il considérait cette petite sauterie comme ridicule, il se dirigea vers la sortie des cuisines. Alors qu'il en franchissait la porte, il se retourna dans un flottement de cape qu'il avait bien travaillé et railla, une dernière fois : //

- Après leur aussi à se justifier. Franchement le niveau baisse chez les Schtroumpfs en ce moment, ça devient décevant. Pas étonnant qu'on vous prenne pour des Poufsouffle parfois.

[HRP: Si vous voulez me retenir, comme vous voulez, sinon et bien... Ama est parti]

[Lucy]

// Voir Prince bouillir du peu de respect qu'elle lui témoignait avait beaucoup amusé Lucy. Mais à son grand malheur, ce fut la Gryffondor qui attaqua la première, devançant le Serpentard. //

- Vous savez ce que ça nous coûte de vous surveiller, vous les jeunes ? (Quoi comment ça on est jeunes nous aussi ? Oui mais nous on est préfets !) De un c'est notre pause, de deux c'est notre pause, de trois c'est notre pause et de quatre c'est autorisé ! Je vous signale qu'on est privé d'aller à Pré-au-Lard, pendant les sorties, sous prétexte qu'on doit surveiller les élèves qui n'y ont pas accès, alors oui on a des petits avantages. Je ne peux qu'être d'accord avec Prince, pour cette fois-ci.

// Le sermon de Andrews faisait sourire intérieurement Lucy. Sa prétendue haine contre Prince... Cela faisait un moment qu'elle se doutait de leur relation. Et sans cela, leur présence commune dans la cuisine à une heure aussi tardive n'aurait pu que faire naître des soupçons chez la Serdaigle. De plus, elle n'avait jamais entendu parler de cette interdiction de Pré-au-Lard pour les préfets. A Serdaigle, Nuno ou Zougui sortaient en même temps qu'eux sans problème.

Mais elle se contenta de rester impassible, tandis que la préfète des Gryffondor se tournait vers Celine, qui n'en menait pas large. Pour sa défense, Andrews paraissait vraiment diabolique. //

- Pas besoin d'être Serdaigle pour savoir que vous allez être collées, et que tout vos petits copains vont être déçus parce qu'ils vont devoir utiliser leurs propres réserves de nourritures achetée à Honeyduck pour votre fête. Je suis déçue que Zougui, votre préfète, accepte ça, c'est intolérable ! Alors maintenant en bons poufsouffles (oui j'ai bien dis POUFSOUFFLE), vous allez vous écraser et demander pardon aux elfes de maisons pour les avoirs traités comme des chiens, merci !

// Poufsouffle ? Lucy haussa ses sourcils, prête à s'enflammer. Soit Andrews était daltonienne, soit elle était volontairement méchante. Dans les deux cas, elle avait réussi à énerver la Serdaigle. Cependant, Zougui Akane venait d'arriver et protégeait déjà ses élèves. //

- Que de violence.

// Le ton était indifférent, mais Lucy sentait que Zougui était étonnée du comportement de la Gryffondor. Traversant rapidement la cuisine, la préfète se plaça devant elle et Celine, face à Andrews. //

- Désolée si mes élèves ont interrompu votre...pause... Comme elles vont l'ont sûrement expliqué, nous organisons une fête dans notre salle commune, permise par la Directrice. Je suis ravie que vous veillez autant à ce que les élèves respectent le Règlement. Essayez simplement la prochaine fois de vérifier s'ils sont en tort ou non avant de les réprimander aussi... vulgairement.

// Parfois, les bonnes relations qu'entretenait Zougui avec la plupart des cadres enseignants de l'école était vraiment une bénédiction. Et la politesse qu'elle gardait toujours rendait la force de ses paroles encore plus agréable à écouter lorsqu'elle vous défendait.

Akane se tourna alors vers Lucy et Celine, toujours en retrait. //

- J'espère néanmoins que vous avez été convenables avec les elfes ?

// Lucy acquiesça rapidement. Elle n'était peut-être pas adhérente de la SALE, mais elle avait quand même certaines valeurs !

Du coin de l'œil, elle vit Prince se redresser imperceptiblement pour protéger Andrews des foudres de Zougui. Adorable. Bien que le tout manque singulièrement de discrétion. Une souris au beau milieu d'un troupeau d'éléphants aurait sûrement fait mieux. //

- Oh, et une dernière chose... C'est regrettable de ne pas savoir distinguer un blaireau d'un aigle sur un blason... Ou alors de confondre le jaune et le bleu. Bref. Y'a-t-il autre chose que vous reprochez à mes élèves ?

// Lucy mordit ses lèvres pour éviter de sourire - nul doute que la préfète de Gryffondor ou son collègue de Serpentard auraient retenu son geste. Et elle ne jurerait pas d'une absence de vengeance après ce genre de moquerie. //

- Ce qu'on leur reproche, c'est un bien grand mot. Ne m'associe pas aux déblatérations d'Andrews, merci. Si elles avaient répondu à ma question au lieu de m'insulter en faisant abstraction du fait que c'était un préfet qui le leur demandait, j'aurai su que la directrice avait donné son accord et je n'aurai rien ajouter de plus. D'autant que ça aurait calmé les élans... gryffondoresques de celle avec qui j'étais obligé de faire ma ronde. Mais bon, tout est bien qui finit bien j'imagine.

// Lucy fronça ses sourcils une seconde, se demandant comment la vive Gryffondor pouvait accepter les paroles de son petit ami. Mais quand Prince se décida à partir, elle le vit serrer en excuse la main de la jeune fille. Elle n'entendit même pas la dernière réplique de Prince, trop occupée à observer le visage d'Andrews. Une relation entre elle et le préfet de Gryffondor... Sa soirée était plus qu'intéressante !

Quittant enfin des yeux la Gryffondor, elle se tourna vers Zougui. //

- Je te remercie d'être passée. Mais les elfes apportent le tout directement à notre salle de commune. On va pouvoir remonter. Surtout que nous ne sommes apparemment pas les bienvenues dans ce cocon d'amour.

// Un bref coup d'œil vers les elfes lui avait appris que tout était prêt et que les petits créatures commençaient déjà le transport des marchandises. Raccrochant sa cape, elle suivit le chemin de Prince vers la porte des cuisines. //

[July Andrews]

- Que de violence.

- Justifiée et...

// July sursauta, une autre voix avait répondu à la place de la jeune fille de Serdaigle(qu'elle n'avait, d'ailleurs, jamais vu auparavant)... Sa préfète ! Ah une autorité ! Peut-être que Zougui comprendrait, elle ? //

- Désolée si mes élèves ont interrompu votre...pause... Comme elles vont l'ont sûrement expliqué, nous organisons une fête dans notre salle commune, permise par la Directrice.

// Erf visiblement non ... Et pourtant, July ne voulait pas se montrer méchante, non, tout ce qu'elle voulait faire comprendre c'est que, malgré le fait que les elfes soient des créatures magiques, ils n'en restaient pas moins que des êtres vivants. Et grâce à la bêtise des sorciers, ils étaient considérés comme esclaves maintenant... C'était injuste ! Sortant de sa rêverie, elle répondit néanmoins : //

- Non désolée nous ne sommes pas de Serdaigle, comme l'a très bien dit auparavant cette jeune fille, donc nous ne savons pas ce qui se passe. Et puis si la directrice l'a permise tant mieux alors ! Plus besoin de s'inquiéter sur le non respect du règlement...

- Je suis ravie que vous veillez autant à ce que les élèves respectent le Règlement. Essayez simplement la prochaine fois de vérifier s'ils sont en tort ou non avant de les réprimander aussi... vulgairement.

- Je te demande pardon ? Est ce que nous avons sorti quelque chose de vulgaire ? Je ne crois pas. Tout ce que je reproche à tes élèves... Non, ton élève c'est de mal agir avec les elfes.

// La rouge & or, qui avait au préalable carrément ignoré les répliques d'Amarel et de la Serdaigloise (l'expression "cocon d'amour" lui avait été insupportable, vu qu'elle ne savait pas qui elle était, et de plus comme elle ne l'avait jamais vu avant elle ne pouvait pas avoir le moindre soupçons sur eux, à moins qu'elle fut dotée de prémonitions ou même encore était elle une spécialiste de légilimencie ?), répéta d'une voix critique et sombre : //

- Messieurs les elfes, pouvez-vous transporter toute cette nourriture directement dans la salle commune de Serdaigle, s'il vous plait ? Ce sera plus simple ainsi. Ils ont toujours tendance à en faire trop, mais pour nous, ça aurait été intransportable !

- Rien ne te choque dans cette phrase ? Non mais attendez vous êtes des sorcières ou quoi ? Que je me souvienne bien ... On apprend le sortilège de lévitation en première année ! Intransportable ? Une vraie sorcière, et même apprentie sorcière, aurait tout de suite pensé à cette solution. Pas besoin de donner du travail en plus à ces braves petites créatures. Ils ont déjà la gentillesse de vous faire quelques douceurs pour votre fête, et si en plus, ils doivent se taper tout le travail... Et ce, gratuitement, non attendez leurs récompenses c'est d'être traités comme des chiens. Je pensais les Serdaigles plus intelligents que ça, comme quoi intelligence ne rime pas avec gentillesse.

// Elle retira sa baguette de sa poche, très énervée et irritée, et pointa sa baguette sur le gâteau qu'elle avait préparé et le plaça dans une boite qu'elle avait placée sur la table préalablement. Quant à Amarel il était déjà parti, nonobstant il lui avait quand même adressé un petit signe DISCRET de tendresse, il lui avait prit la main un quart de seconde, son cœur avait eu un raté. Il avait à sa manière calmé ses ardeurs. //

- Reducto !

// Et elle fourra le gâteau dans son sac, tout en se préparant à partir. Pas moyen de discuter avec les Serdaigles, Zougui resterait sur ses positions et Lucy, trop fière de sa préfète pour l'avoir défendue, et qui, en plus, profitait de l'occasion pour narguer sournoisement la préfète de Gryffondor croyant l'avoir fait rabaisser son clapet. La lionne s'approcha de Zougui et lui dit : //

- Tu devrais peut-être dire à ta petite protégé qu'il existe un sortilège d'allègement, ça évitera qu'elle se rende moins bête la prochaine fois. Sans rancunes et bonne fête ! Salut!

// Et July se dépêcha de sortir, pour rejoindre Amarel qui avait dû certainement l'attendre un peu plus loin, avant qu'Akane ne se mette réellement en colère. //

*Pétage de câble off*

[Zougui Akane]

// Zougui, les bras croisés et son habituel air impassible affiché sur son visage, écoutait les répliques d'Andrews qui sonnaient plus comme une justification qu'autre chose. La serdaigloise ne l'aurait jamais cru aussi irascible. Et si influençable. A la moindre remarque elle semblait monter au plafond et se défendre de plus en plus violemment. Ça en devenait presque ennuyant... //

- Je te demande pardon ? Est ce que nous avons sorti quelque chose de vulgaire ? Je ne crois pas. Tout ce que je reproche à tes élèves... Non, ton élève c'est de mal agir avec les elfes.

- Si tu ne t'aperçois même pas de la façon dont tu parles, je te conseille de prendre un peu de recul... Ou alors, nous ne devons pas avoir la même notion de la politesse.

// Soudain, une voix traînante reconnaissable entre mille autres se fit entendre. A ne sortir aucun sarcasme, pour une fois, Zougui aurait presque oublié sa présence. //

- Ce qu'on leur reproche, c'est un bien grand mot. Ne m'associe pas aux déblatérations d'Andrews, merci. Si elles avaient répondu à ma question au lieu de m'insulter en faisant abstraction du fait que c'était un préfet qui le leur demandait, j'aurai su que la directrice avait donné son accord et je n'aurai rien ajouter de plus. D'autant que ça aurait calmé les élans... gryffondoresques de celle avec qui j'étais obligé de faire ma ronde. Mais bon, tout est bien qui finit bien j'imagine.

// Zougui avait du mal à imaginer Lucy ou Céline insulter Amarel. Voilà qu'il se la jouait mélo-dramatique. Encore. Il se décolla du mur en sortit des Cuisines en tentant de la bousculer au passage mais la jeune fille ne bougea pas d'un pouce et ignora sa réplique de fin qui était aussi pitoyable que sa propre personne. Visiblement, les "grands" et "dignes" Serpents n'étaient bons qu'à railler une fois qu'une sortie leur était offerte. La préfète de Gryffondor ne sembla pas lui prêter davantage d'attention et continua sur sa lancée en partant dans son délire de respect des elfes. //

- Que je me souvienne bien ... On apprend le sortilège de lévitation en première année ! Intransportable ? Une vraie sorcière, et même apprentie sorcière, aurait tout de suite pensé à cette solution.

// Zougui n'écouta pas la suite et se retint de se retourner afin de fusiller du regard ses deux condisciples. Il n'y eut aucun changement dans son attitude, comme on pouvait s'y attendre, mais elle devait avouer que subir une leçon de sortilèges par une Gryffondor était humiliant. Oui, il y allait y avoir une discussion avec Lucy & Celine une fois revenues à la salle commune. Ne pas penser à ces sortilèges plus que basiques étaient inadmissible. Bien plus que le non-respect des elfes de maison. //

- Je pensais les Serdaigles plus intelligents que ça, comme quoi intelligence ne rime pas avec gentillesse.

** Quelle médisance...**

// Sérieusement ? Et elle croyait qu'une réplique aussi pitoyable allait la blesser ? Zougui elle-même n'était pas un modèle de gentillesse et elle le savait pertinemment. Et à vrai dire, elle s'en fichait. Aussi lui répondit-elle du tac au tac : //

- Et à te voir je dirais que pouvoir ne rime pas avec responsabilité...

// Un sourire ironique, porteur d'une once de mépris, avait fait place sur les lèvres de la préfète tandis qu'elle regardait sa collègue mettre un gâteau dans une boîte. Il n'était cependant pas aussi élaboré que ceux des elfes... Était-ce vraiment l'une de leurs œuvres ? A moins que...
Zougui ne prêta pas attention à la dernière remarque de July qui sortit à son tour des Cuisines. Son cerveau fonctionnait à toute vitesse. Plus tôt dans la conversation, elle n'avait pas compris l'expression "cocon d'amour" employée par Lucy et le rapport qu'il avait avec la situation. Mais comment expliquer que la préfète de Gryffondor, forcée de faire un ronde avec le préfet de Serpentard, ait eu le temps de faire un gâteau ? Cela n'était qu'une supposition, mais n'était-elle pas la première personne à avoir débarqué à l'infirmerie en catastrophe lorsqu'Amarel avait rajeuni ? Quelque chose clochait. Mais pour le moment, Zougui s'en fichait plus ou moins. Elle se tourna vers Lucy et Celine, toujours en retrait, toujours impassible. //

- Il est temps de revenir à la salle commune. J'aimerais avoir une petite discussion avec vous deux.

// Les elfes étant djà partis avec toutes leurs marchandises, Zougui sortit rapidement des Cuisines et se dirigea de son pas harmonieux vers la Tour de Serdaigle. //

[Ancien(ne)]

[Hors RP : Désolée du retard et désolée que se soit si court => manque d'inspiration =S]

// Pendant toute l'altercation, Céline était restée sans voix, trop pétrifiée de s'être fait prendre par deux préfets. Mais lorsque Zougui était arrivait, elle s'était autorisée à se détendre légèrement. Elle admira l'autorité avec laquelle s'exprimait la préfète de Serdaigle face à Amarel Prince et elle sursauta lorsqu'elle s'adressa à Lucy et elle. Puis, lorsque tout le monde fût calmée, la préfète de Serdaigle déclara : //

- Il est temps de revenir à la salle commune. J'aimerais avoir une petite discussion avec vous deux.

// Céline se raidit alors. Pourquoi voulait-elle leur parler ? Voulait-elle leur passer un savon pour s'être fait prendre par Amarel Prince ? Alors elle la suivit lentement mais sûrement dans le couloir pour rentrer dans la salle commune de Serdaigle. //

[RP fini]

[Arsenic Rosidae]

[RP avec Adhara]

// Un pas léger, un pas disgracieux, un pas agile, un pas de travers... Arsenic Rosidae venait de pénétrer dans les cuisines, espace - supposé - strictement réservé à ces immondes créatures, aussi connues sous le nom d'elfes de maison. Son entrée avait été fortement facilitée par la présence de Hander, elfe qu'elle avait pris à sa charge des centaines de millions de demi-secondes auparavant (aide du narrateur : un an et six mois environ). La Serpentarde, malgré les minuits passés, était toujours habillée de son pantalon de lin beige et de son pull vert. Elle avait noué ses cheveux en une tresse lâche, pour ne pas être handicapée par leur longueur lorsqu'elle commettrait le larcin...

Il fallait évidemment une raison plausible à sa présence en cet espace repoussant ! Et raison plausible il y avait. Elle souhaitait récupérer sa maison en pain d'épices, allons ! Revenons un peu en arrière. La Saint-Valentin avait permis aux élèves de s'échapper le temps d'une journée du château, et nombre d'entre eux s'étaient donc dirigés vers Pré-Au-Lard. Le village, pour l'occasion, avait pris des allures de maison de poupée grandeur nature, à la teinte particulièrement rose. Les magasins rivalisaient d'efforts pour impressionner et proposaient des objets plus romantiques les uns que les autres et, bien qu'Arsenic ne se souvînt guère de son après-midi là-bas, elle se rappelait très nettement avoir fait la plus belle trouvaille qui fût aux premières heures : une maison en pain d'épices, réplique exacte de celle mentionnée dans le conte moldu Hansel et Gretel. Son rêve d'enfance était devenu réalité.

Elle s'était donc précipitée dessus sans la moindre honte et sa journée s'en était vue éclairée d'une joie jusque-là peu goûtée. Or, comme une fin heureuse à cette histoire absurde était tout bonnement impossible - ou sinon la septième année n'aurait pas été dans les cuisines en ce moment, un fait étrange s'était produit et l'avait contrainte à abandonner la maison comestible. Ô grand malheur ! Heureusement pour elle, Hander l'avait suivie ce jour-là et avait récupéré l'énorme friandise - notons tout de même qu'il eut du mal à porter le tout. L'elfe avait donc ramené la réplique mangeable au château et l'avait cachée, par pure animosité envers sa maîtresse. Sur torture de cette dernière qui, par un triste jour de printemps, se demandait où l'affreuse créature avait rangé ses chaussettes, il avait préféré l'amadouer avec cette histoire de pain d'épices.

C'est ainsi que tous deux se retrouvèrent dans les cuisines, en pleine nuit. Les lieux étaient désertés depuis un bon moment et Arsenic en profita pour fureter. Après tout, peut-être trouverait-elle un trésor culinaire. Elle sortit sa baguette et alluma tous les chandeliers, peu angoissée à l'idée de tomber nez-à-nez avec le concierge. Après quelques minutes de recherche vaine, la Vert-et-Argent s'assit à la grande table centrale et attendit que son elfe revînt avec le gâteau si convoité. Elle espérait tant qu'il fût en bon état ! //

- Madame Rosinic, Madame Rosinic !

- Tu l'as, Ronder ? demanda-t-elle, avide.

- Non, mais je sens une présence !

// La jeune femme récupéra sa baguette en épine noire, aux aguets. Elle ne faisait pas particulièrement confiance à Hander l'hideux, mais il semblait bien trop préoccupé pour que ce ne fût qu'un de ses mensonges. Quelqu'un approchait vraiment. //

[Adhara]

// Un bruit à faire frémir n'importe lequel des fantômes du château retentit dans le ventre d'Adhara. Si elle voulait être discrète, c'était gagné. C'était un véritable cercle vicieux. Elle devait se faire la plus silencieuse possible pour rejoindre la cuisine sans se faire attraper ; mais elle avait une énorme fringale qui faisait glouglouter son ventre donc tant qu'elle n'aurait pas atteint la cuisine et mangé, elle ferait du bruit.

- Argh, j'en ai marre ! Tais-toi, saleté de ventre ! chuchota la Poufsouffle en regardant son abdomen.

// Alors qu’elle continuait d’avancer, l’idiot de service qui lui servait d’elfe se manifesta. //

- ARGH, ELLE EN A MARRE ! TAIS-TOI, SALETE DE VENTRE !

** Non, mais quel crétin !**

- Yonack, je pourrais savoir pourquoi tu hurles ? On doit se faire tout petit pour éviter que monsieur Billybork ne nous attrape.

// Tout d’un coup, la jeune femme vit son elfe se mettre à plat ventre et avancer en rampant. Elle comprit alors que la créature avait pris au pied de la lettre l’expression « se faire petit ». Les multiples facéties de Yonack auraient pu en énerver plus d’un mais elles avaient surtout tendance à faire sourire sa propriétaire. Il n’était peut-être pas une flèche mais il était d’une gentillesse comme on en voit rarement et prenait toujours à cœur d’essayer de bien faire les choses. Mais de ce côté-là, ça ne fonctionnait guère. //

- Mais Miss Adaraouadimaisjetensupliarétedemapléotreman, vous m’avez dit qu’il fallait que je parle plus fort et en articulant pour que les autres me comprennent mieux. Donc j’avais peur que les autres n’aient pas saisi tout ce que vous avez dit, Miss.

// La jeune pouffy ne chercha même à polémiquer sur la non-intelligence de son elfe. A la place, elle se baissa pour lui prendre la main et le releva. Sans plus perdre une seconde, elle trottina jusqu’au tableau derrière lequel se trouvait les cuisines. Au moment où elle vint pour chatouiller la poire qui lui permettrait d'entrer, Yonack lui tira violemment sur le bras. Qu’avait-il encore ? Elle voulut le houspiller mais en voyant la mine apeurée qu’il arborait, la Jaune-et-Noire se dit qu’il devait vraiment y avoir un problème. //

- Arrête de t’inquiéter ! Je sais que tu penses bien faire en m’empêchant d’accéder à l’office mais si jamais on nous trouve, personne ne te punira. Et puis, la faim est un péché véniel donc on ne m’en voudra pas trop de piquer quelques aliments ici, par-là. Alors n’angoisse pas pour rien

** Même s’il serait super qu’on ne se fasse pas prendre. Une détention ne serait pas des meilleurs augures. **

// Adhara, qui s’était accroupie pour pouvoir expliquer ça à son elfe, le prit dans ses bras pour lui faire un câlin, histoire de le rassurer un peu plus. Mais ce dernier continua tout de même de trembler. Quelque chose n’allait vraiment pas. //

- Je veux bien vous croire, Miss Adaraécéunordre. Mais Yonack sent qu’il y a comme un loir.

** Comme un lézard ! Non mais s’il se met à dire n’importe quoi, en plus de ses âneries perpétuelles, je ne suis pas sortie des Trois Balais ! **

// L’élève ne voulut en entendre plus. Elle se redressa et sans un regard vers son crétin préféré, elle porta son index vers le tableau et frotta la fameuse poire. Le tableau grinça un peu en bougeant pour laisser place à une ouverture assez large.
Quel ne fut pas l’étonnement d’Addy quand elle entra et qu’elle vit une autre sorcière la pointant de sa baguette.
Mais malgré sa surprise, la jeune femme ne perdit pas ses réflexes et dégaina très rapidement sa baguette. Son père lui avait appris tout ce qu’elle devait savoir sur les combats, c’est par ailleurs grâce à cela qu’elle arrivait toujours à obtenir d’excellentes notes en Art du Combat en dépit de sa mésentente avec le professeur Zaranki. Donc ce n’était certainement pas une autre élève qui lui ferait peur. //

** Bon, je sais qu’il faut que je reste concentrée mais là, c’est la honte. Elle est habillée normalement, alors que moi, je porte mon pyjama Superman **

[Arsenic Rosidae]

// Hander en frémissait. Il craignait que la silhouette en approche ne fût un professeur, ou pire ! le concierge. Selon quelques sources peu sûres, le vieil homme pouvait se révéler bon mais il n'appréciait que peu les elfes de maison et le leur faisait bien savoir. Arsenic, quant à elle, raffermit sa poigne sur sa baguette, jusqu'à colorer de blanc les jointures de ses doigts. Elle était cependant toujours assise, peu inquiétée par cette nouvelle présence. Enfin, une demoiselle fit son apparition dans les cuisines, sous l'éclatante lueur des chandeliers. La surprise, et la crainte probablement, lui firent dégainer sa baguette magique. La Serpentarde étira ses lèvres en un fin sourire et posa son épine noire sur le bois brut de la table. //

- Ganfer, poursuis tes recherches, ordonna-t-elle.

// Et tandis que Hander s'éloignait en direction des petites pièces adjacentes maudissant sa maîtresse et son idolâtrie des friandises, cette dernière croisa ses mains et y posa son menton. Le banc sur lequel elle était installée était vraiment inconfortable mais elle invita tout de même l'inconnue à s'y asseoir : //

- Range donc ta baguette ; je ne suis pas affamée au point de te dépecer. Puis, désignant la table de sa main, elle ajouta : Te joindrais-tu à moi ?

// Ce n'est qu'à cet instant que la Vert-et-Argent remarqua l'elfe de maison caché derrière la nouvelle venue ; elle fit une grimace de dégoût et se promit d'ignorer la présence de la créature. Une était bien suffisante. La septième année prit quelques secondes pour étudier sa camarade, comme il était coutume de le faire. Elle nota les grandes caractéristiques : longs cheveux bruns, yeux empreints de reflets verts et une peau relativement pâle ; apparence semblable à la plupart des élèves en résumé. Elle aurait du mal à la distinguer des autres ; à moins qu'elle ne pût lui donner un surnom unique. Puis, elle glissa son regard vers ses vêtements. //

- Singulière tenue que voilà.

// Le ton était exempt de quelconques moquerie ou envie, il s'agissait simplement d'une constatation. Les pensées de la jeune Rosidae étaient bien trop tournées vers la maison en pain d'épices pour qu'elle pût trouver le temps d'énoncer une critique féroce. Elle se demanda pourtant ce que pouvait signifier le grand s brodé sur l'habit. Elle préférait de loin ses propres vêtements. //

[Adhara]

// Chose rare dans la vie d'Adhara O’Callaghan : elle n'était pas concentrée. En effet, après avoir fait la constatation que son pyjama était ridicule au vu des vêtements tout à fait normaux qu'arboraient l'élève face à elle, elle se mit à l'examiner. La jeune fille devait à peu près avoir le même âge qu’elle. Elle avait des cheveux rouges tressés et de magnifiques yeux gris. Addy trouva d’ailleurs qu’il y avait comme une certaine profondeur dans son regard. Elle n’eut pas le temps de s’appesantir encore plus sur sa camarade car cette dernière l’a sorti de ses pensées. //

- Ganfer, poursuis tes recherches !

// Ce n’est seulement qu’à ce moment-là que la Jaune-et-Noire s’aperçut que le visage de sa camarade s’était fendu d’un fin sourire et qu’elle avait posé sa baguette. Elle trouvait que la jeune fille avait une aura bien mystérieuse. Effectivement, Adhara voyait bien que la demoiselle n’avait pas l’air méchante mais un elle-ne-savait-quoi lui disait qu’elle devait tout de même se méfier. //

- Range donc ta baguette ; je ne suis pas affamée au point de te dépecer. Te joindrais-tu à moi ?

// La jeune femme ne vit pas pourquoi elle refuserait l’invitation donc tranquillement, elle alla s’asseoir en face. Durant ce court trajet, il lui fut difficile de ne pas remarquer le dégoût qui s’était affiché sur le visage de l’autre étudiante et qui, sans doute, devait être inspiré par Yonack. //

** Encore une non-fan des elfes. Par Merlin, c’est en train devenir une mode ou quoi ? **

// Ne voulant pas être impudente et essayant de rester dans les bonnes grâces, Adhara trouva rapidement un subterfuge pour éloigner son elfe de l’inconnue. Elle demanda à Yonack d’aller lui chercher un peu de glace à la fraise et qu’ensuite, il pourrait lui aussi en prendre s’il voulait bien aller se mettre dans un coin et la manger silencieusement. La petite créature exécuta à la perfection la commande de sa maîtresse et cela sans dire le moindre mot. C’était plutôt inhabituel venant de sa part mais Addy pensa que ça venait tout simplement du fait qu’il devait être effrayé par la personne se trouvant avec eux. La 7ème année, quant à elle, admira l’énorme maison en pain d’épices qui trônait fièrement sur la table. Malheureusement, elle n’eut pas le temps d’admirer plus avant la sculpture alimentaire superbement décorée car elle entendit l’autre jeune femme lui parler. //

- Singulière tenue que voilà.

- Ah, euuuh… Ça m’a été offert par mon crétin de frère. Il trouvait amusant que je porte un pyjama avec l’emblème d’un super-héros moldu. Mais bon, ça ne fait rire que lui car rare sont les sorciers de sang-pur qui sachent qui est Superman. raconta Adhara, ne se souciant pas si son l’interlocutrice était à l’écoute ou non.

// La Jaune-et-Noire commençait à avoir chaud, elle profita qu’aucun professeur ne soit dans les parages pour pouvoir remonter ses manches. En effet, plusieurs enseignants lui avaient formellement interdit de les retrousser, qu’elle soit en uniforme ou en tenue civile, tant qu’elle était dans l’enceinte de Poudlard. Ils craignaient que cela poussent les autres élèves à se faire aussi tatouer. Seuls les professeurs Zaranki, Damaris et Hy étaient tolérants avec elle. Une fois qu’elle eut fait la manche gauche, elle s’attaqua à la droite et se faisant, elle réalisa qu’elle ne s’était même pas présentée auprès de sa camarade. Elle tendit donc son bras droit par-dessus la table pour lui serrer la main. //

- Je ne me suis pas encore présentée. Je m’appelle Adhara O’Callaghan et je suis en 7ème année chez les Poufsouffles. Mais ça ne fait pas de moi un agneau tout blanc et tout pur, loin de là. Et toi ? Tu es… ?

// La jeune femme se doutait de qui était en face d’elle. Elle l’avait déjà croisé dans les couloirs et surtout, elle avait entendu beaucoup d’élèves parler d’elle. D’ailleurs, une ride de concentration vint se figer sur le front de la blairotte. Elle venait, après réflexion, de réaliser quand 7 ans de cours, elle n’avait jamais eu un seul cours en commun avec sa consœur. Alors, peut-être, que ce serait le bon moment pour mieux faire connaissance avant qu’elles ne quittent définitivement l’école. //